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Les cours du pétrole s’effondrent et reviennent au plus bas depuis 2003
information fournie par Boursorama 07/01/2016 à 13:55

Les prix du pétrole s'effondrent de nouveau, atteignant leur plus bas niveau depuis plus de 12 ans.

Les prix du pétrole s'effondrent de nouveau, atteignant leur plus bas niveau depuis plus de 12 ans.

La nouvelle panique des marchés chinois observée jeudi 7 janvier ravive une fois de plus les doutes sur la santé économique de l'Empire du Milieu et les perspectives de sa consommation de pétrole. Les cours de l'or noir se sont effondrés en conséquence à leurs plus bas depuis décembre 2003.

Jeudi 7 janvier, les cours du pétrole s'affichaient de nouveau en très forte baisse, après une séance de la veille déjà très chahutée . À 11h40, le Brent européen perdait 2,91% à 33,3 dollars le baril, tandis que le WTI américain perdait 3,20% à 32,95 dollars.

Un peu plus tôt en matinée, le cours du Brent est momentanément tombé à 32,16 dollars le baril, et 32,09 dollars pour le WTI, en chute de plus de 5% et atteignant un plus bas depuis décembre 2003.

En cause : la résurgence d'une véritable panique boursière en Chine. La Bourse de Shanghai a de nouveau perdu 7% jeudi dès les premiers échanges. Les autorités chinoises ont alors immédiatement décidé de suspendre les cotations, comme cela s'était déjà fait lundi 4 janvier suite à une baisse semblable des indices boursiers.

L'extrême nervosité des marchés, qui n'est que la répétition du phénomène observé l'été dernier, est naturellement perçue comme un signe tangible de fragilité économique en Chine. Alors que le spectre d'un krach boursier réapparaît sérieusement face à un interventionnisme d'Etat inefficace dans de telles circonstances, les questions se multiplient quant au scénario économique que va vivre la Chine en 2016 et dans les années suivantes.

À cela s'ajoute le mouvement de dévaluation du yuan face au dollar qui s'observe depuis plusieurs jours. Certains opérateurs y verront le signe d'une dévaluation compétitive de la part de la banque centrale chinoise pour redynamiser son économie en perte de vitesse. D'autres y verront un simple mouvement d'ajustement conjoncturel. Les doutes subsistent alors que la banque centrale chinoise ne dévoile rien de sa stratégie pour les mois et années à venir, contrairement aux banques centrales américaines ou européennes, accoutumées à orienter les anticipations des investisseurs vis-à-vis de leurs décisions susceptibles d'impacter le marché des changes.

Pétrole : un an et demi de baisse régulière

Telles sont donc actuellement les raisons qui suscitent un mouvement de défiance sur les cours du pétrole. Pourtant, depuis un an et demi, les raisons de la baisse du pétrole n'ont pas toujours été les mêmes.

Fin 2014 et début 2015, la baisse des cours du pétrole était surtout attribuée au développement du pétrole de schiste aux Etats-Unis, permettant à la première puissance mondiale d'augmenter significativement son offre de pétrole grâce à de nouvelles méthodes d'extraction.

Les doutes sur les perspectives de la demande de pétrole chinoise sont surtout apparus à partir de l'été 2015, entrainant de nouveau les prix du pétrole à leurs plus bas annuels après un rebond observé au printemps.

Fin 2015, les doutes sur la demande étaient de nouveau relégués au second plan, les craintes se concentrant de nouveau sur les excès d'offre alors que l'Opep a semblé plus que jamais déterminée à ne pas réduire sa production d'or noir, et même à l'augmenter. Alors que le marché semblait avoir digéré ce changement de perspectives, les doutes sur la demande chinoise sont donc revenus de plus belle en ce début d'année 2016, décidément très chahuté sur les marchés.

Les perspectives du marché du pétrole pour 2016 sont de ce fait redevenues totalement floues. Une chose est sûre : l'évolution des cours du pétrole, plus imprévisible que jamais, devrait rester très volatile. Cette volatilité se transmettra inévitablement aux marchés actions : d'autres séances de forte nervosité puis de rebonds fulgurants sont certainement à prévoir, bien loin des variations globalement mesurées des marchés observées en 2013 et 2014.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

4 commentaires

  • 07 janvier 14:31

    Nuire à la russie aussi, à priori. (qui soutient l'Iran, accessoirement)De toute façon, il ne vont pas pouvoir continuer a ne pas intervenir sous peine de voir le petrole descendre trop bas.


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