(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé sur une note positive, à la veille de l'examen des deux motions de censure déposées par les partis d'opposition contre le gouvernement de Michel Barnier. Le CAC 40 a gagné 0,26% à 7255 points tandis que l’EuroStoxx 50 a progressé de 0,74% à 4882 points. A Francfort, le Dax a enregistré un nouveau record en franchissant pour la première fois de son histoire la barre des 20000 points en clôture. De l’autre côté de l’Atlantique, les indices américains s’inscrivent dans le désordre avec un Dow Jones en repli de 0,36%, vers 17h45.
La prudence était une nouvelle fois de mise durant cette séance de mardi, le risque politique français étant presque à son paroxysme avec à la clé une très probable chute du gouvernement de Michel Barnier.
Hier, le locataire de Matignon a déclenché l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale pour 2025. Deux motions de censure – déposées par le NFP et le RN - seront discutées demain après-midi à l'Assemblée nationale et, sauf ultime coup de théâtre, Michel Barnier deviendrait le chef de gouvernement le plus éphémère de la Ve République, avec seulement 90 jours en poste.
"L'instabilité politique va crescendo (…) et il ne serait pas surprenant que le CAC 40 finisse l'année sous les 7000 points symboliques et donc en négatif alors que le S&P 500 affiche une hausse de plus de 25% sur un an", pronostique Pictet AM.
Mesure de l'incertitude politique, le spread franco-allemand s'élève à 85 lors de la clôture en Europe après avoir fini la semaine à 80,7 points de base. Il avait touché mercredi dernier un plus haut depuis 2012 à plus de 90 points de base dans la journée.
Seule statistique d'importance du jour, le rapport JOLTS aux Etats-Unis a fait ressortir des ouvertures de postes plus élevées que prévu en octobre : 7,744 millions contre un consensus de 7,51 millions.
Outre le verdict politique qui sera donné demain au Palais Bourbon, la séance de mercredi sera animée par une salve d'indicateurs dont les PMI Composite en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que l'enquête ADP sur l'emploi privé outre-Atlantique.
Côté valeurs, Edenred, longtemps en tête du CAC 40 a fini par basculer à la dernière place, alors que le groupe a dévoilé ce mardi plusieurs annonces, dont le doublement de son programme de rachat d'actions.
Pour sa part, Forvia a clôturé en net repli, l'équipementier automobile ayant été dégradé par UBS et changé de DG.
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