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Les banques sous pression après les déboires d'Archegos
information fournie par Reuters 29/03/2021 à 16:25

Archegos est à l'origine, selon une source proche du dossier, de la vente d'importants blocs d'actions qui a fait chuter certaines valeurs vendredi à Wall Street.

Archegos est à l'origine, selon une source proche du dossier, de la vente d'importants blocs d'actions qui a fait chuter certaines valeurs vendredi à Wall Street.

par Makiko Yamazaki et John Revill

TOKYO/ZURICH (Reuters) - Les banques souffrent lundi en Bourse après les avertissements sur leurs résultats lancés par Nomura et Credit Suisse en lien avec un défaut sur ses appels de marge par un fonds spéculatif américain, identifié par plusieurs sources comme étant Archegos Capital.

Archegos est à l'origine, selon une source proche du dossier, de la vente d'importants blocs d'actions qui a fait chuter certaines valeurs vendredi à Wall Street.

Lundi, Nomura a chuté de 16,5% à la Bourse de Tokyo après avoir averti d'une perte potentielle de deux milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) en lien avec une filiale américaine et annulé une émission obligataire.

Selon Bloomberg, la perte de Nomura est liée aux cessions d'actions d'Archegos. La banque japonaise n'a pas souhaité commenter ses relations avec le fonds.

De son côté, Credit Suisse a prévenu lundi que ses résultats du premier trimestre pourraient être affectés de manière importante par l'abandon de positions qu'il détenait avec un fonds spéculatif américain ayant fait défaut sur des appels de marge, sans mentionner un lien avec Archegos.

Credit Suisse perd 10,63% dans les premiers échanges en Europe, entraînant avec lui tout le secteur bancaire. BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole cèdent de 0,7% à 2,2% à Paris et, à Francfort, Deutsche Bank recule de 4,92%. L'indice Stoxx des banques abandonne 0,93%, l'une des plus fortes baisses sectorielles en Europe.

A Wall Street, où tout a commencé vendredi, les contrats à terme sur les indices de référence s'enfoncent dans le rouge.

Les valorisations inquiètent

Les investisseurs pensent qu'un risque systémique n'est pas à craindre mais n'en prévoient pas moins la poursuite de la volatilité dans un contexte de valorisations tendues.

ViacomCBS et Discovery ont perdu chacun 27% vendredi et les actions cotées à Wall Street de Baidu et Tencent ont chuté la semaine dernière avec des replis de respectivement 33,5% et 48,5% par rapport à leur clôture de mardi.

Ces pertes sont liées, selon des investisseurs et des analystes, à des ventes massives de participations par Archegos Capital, société fondée par l'homme d'affaires Bill Hwang.

Ces fermetures de positions entraînent une pression à la vente et mettent en difficulté plusieurs établissements financiers, dont Nomura et Credit Suisse.

Au Japon, le gouvernement a fait savoir qu'il suivait la situation de près en lien avec le régulateur financier et partagerait ses informations avec la banque centrale du pays.

Pour Credit Suisse, l'avertissement lancé sur ses résultats est un nouveau coup dur, la banque étant déjà en proie aux conséquences de la perte de 10 milliards de dollars de fonds liés à Greensill Capital.

D'autres banques, dont Goldman Sachs et Deutsche Bank, ont été impliquées vendredi dans des ventes de gros blocs d'actions, selon des sources.

Encore de la volatilité en vue

Ces événements interviennent dans un environnement de valorisations élevées, souligne avec d'autres Edward Moya, analyste de marché chez OANDA.

"C'est fou", dit-il. "En prenant en compte le fait que certaines de ces sociétés ont grimpé en flèche au cours de ces dernier mois, il y aura des préoccupations entourant la valorisation excessive de certains titres."

Des rééquilibrages de portefeuille à la fin du trimestre peuvent contribuer à expliquer l'ampleur des mouvements, estime pour sa part l'analyste Michael Hewson (CMC Markets), qui note que le cours des actions Viacom et Discovery avait quasiment quadruplé depuis octobre dernier.

"Une chose est sûre, c'est qu'il y a beaucoup d'entreprises qui se traitent à des valorisations dont l'optimisme est sans fondement et, en ce qui concerne ces deux titres, sans aucun rapport avec leur moyenne mobile à 200 jours", écrit-il dans une note.

"Ce genre de scénario est rarement soutenable et devrait soulever des questions sur d'autres titres aux valorisations optimistes."

D'autres intervenants de marché disent prévoir un impact limité sur les marchés dans leur ensemble en soulignant que le Nasdaq Composite et le S&P 500 ont tous deux pris 1% vendredi malgré le plongeon de Viacom et d'autres titres.

"Ces histoires autour de liquidations par des fonds arrivent de temps en temps", explique Michael Antonelli, stratégiste de marché chez Baird.

"Certains des noms concernés par la vente de gros blocs vendredi pourraient voir de la volatilité à court terme, des traders se demandant si le mouvement à la vente est terminé", ajoute-t-il.

(Avec Megan Davies, Ira Iosebashvili et Kenneth Li à New York et Juby Babu à Bangalore, version française Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)

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4 commentaires

  • 29 mars 17:59

    à "popo27g" c'est sûr qu'en citant l'arbre "creux" Tesla, vous avez choisi l'un des meilleurs exemples de folie boursière dangereuse... Un autre exemple au hasard: le Bitcoin!!!Et quand ça va pêter, ça va faire très très mal...


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