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Les aéroports parisiens veulent investir plus de 8 milliards d'euros pour s'adaper à la croissance du trafic et pour faire face à la concurrence
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/12/2025 à 11:25

ADP souligne "la nécessité de procéder à des investissements de nature à garantir une bonne qualité de service aux compagnies aériennes et leurs passagers".

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

Démolition du terminal 2G, nouveaux bâtiments ou agrandissement de gare... Le gestionnaire des aéroports parisiens souhaite lancer une période de grands travaux -pour un montant de 8,4 milliards d'euros- pour s'adapter à la croissance prévue du trafic aérien.

Le Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) défend des "investissements historiques" , nécessaires afin de préserver la compétitivité de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly face à la concurrence étrangère et la qualité des services rendus aux compagnies aériennes et à leurs clients.

Ces investissements entraîneraient une hausse du coût de fonctionnement des sites et donc des redevances acquittées par les compagnies. Ces dernières sont déterminées par le contrat de régulation économique (CRE) avec l'État pour la période 2027-2034n qui fixe la trajectoire budgétaire des aéroports pour le fonctionnement des activités aéronautiques.

ADP évoque une augmentation moyenne des tarifs de 2,6 points de plus que l'inflation chaque année sur huit ans , assurant qu'ils resteraient ainsi dans la fourchette "basse" de ceux des aéroports européens comparables.

Sollicitée par l' AFP , la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam), porte-voix des compagnies présentes en France, a affirmé que celles-ci étaient d'accord sur "la nécessité de procéder à des investissements de nature à garantir une bonne qualité de service aux compagnies aériennes et leurs passagers".

La négociation du CRE "devra être l'occasion de s'assurer que le niveau des redevances est justifié et soutenable pour les compagnies", a ajouté l'organisation. Le contrat, qui de par la loi, doit être "tout juste rentable" , devra être agréé par l'Autorité de régulation des transports (ART). Il ne concerne pas la partie non régulée des aéroports, par exemple l'exploitation des commerces ou des parkings, ou encore les florissantes activités d'ADP à l'international.

En mai 2020, en plein Covid-19 qui avait torpillé le transport aérien mondial, ADP avait demandé la résiliation du CRE de l'époque, constatant l'impossibilité d'atteindre ses engagements. Presque six ans après, les installations aéroportuaires franciliennes n'ont toujours pas retrouvé leur fréquentation prépandémie, évoluant sur les dix premiers mois de 2025 à 98,5% du nombre de voyageurs de la même période de 2019. Une tendance lestée par CDG, premier aéroport français.

Le Terminal 2G démoli

Passée la crise sanitaire, la trajectoire de croissance des aéroports parisiens s'est aplatie, ADP l'estimant désormais à 1,6% de passagers en plus par an d'ici à 2034 contre 2,3% entre 2005 et 2019, la conséquence aussi d'une montée en puissance de plateformes de correspondance concurrentes , en Turquie ou dans le Golfe.

Mais selon leur gestionnaire, les installations, qui ont vu passer 103,4 millions de voyageurs au total en 2024 , doivent tout de même "continuer de se développer pour accompagner" cette progression. Le CRE mentionne une augmentation de capacité totale de 18 millions de passagers.

ADP assure avoir entendu les remontées des riverains inquiets des nuisances et parle d' un projet industriel "sobre et progressif" , avec des "aménagements proposés (qui) s'inscrivent en grande partie dans l'existant".

Concrètement, l'un des premiers chantiers serait la transformation du Terminal 1, bâtiment circulaire de béton brut inauguré en 1974, et où de nouvelles zones de passage de la frontière seraient aménagées. Le 2E, point de départ de nombreux longs-courriers d'Air France, verrait également une fluidification des parcours des passagers.

À plus long terme, ADP veut notamment créer une "nouvelle salle d'embarquement international de 28.000 m2" dans l'est de CDG, proche de l'actuel Terminal 2G qui sera à terme détruit.

Pour ses passagers internationaux en correspondance, ADP veut mettre l'accent sur la fluidité. La solution viendrait d' un nouveau train qui relierait l'ensemble des salles d'embarquement de la plateforme , évitant un nouveau passage par la sécurité.

Et le gestionnaire veut aussi "un nouveau hall intermodal" à la gare SNCF de CDG2, amenée à voir sa fréquentation doubler à 30 millions de passagers en 2030.

Lundi, ADP avait déjà annoncé un "choc de simplification" à venir dans les noms de ses terminaux de CDG, rebaptisés d'un seul chiffre, de 1 à 7, au lieu de la nomenclature actuelle de chiffres et de lettres qui désorientait certains passagers. Cette évolution aura lieu en mars 2027, échéance prévue de l'inauguration de la nouvelle ligne "CDG Express" qui va relier l'aéroport au centre de Paris en 20 minutes sans arrêt.

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