Les actionnaires de Goldman Sachs et de BofA rejettent les propositions de séparation entre le directeur général et le président du conseil d'administration

information fournie par Reuters •24/04/2024 à 19:39

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(Ajout d'une citation d'analyste au paragraphe 4 et du contexte dans les deux derniers paragraphes) par Saeed Azhar et Nupur Anand

Les actionnaires de Goldman Sachs GS.N et de Bank of America BAC.N ont voté contre les propositions visant à diviser les rôles de directeur général et de président dans les deux banques mercredi, en dépit de la pression exercée par des conseillers influents en matière de procuration pour renforcer la gouvernance d'entreprise.

Les conseillers en vote par procuration Institutional Shareholder Services (ISS) et Glass Lewis avaient exhorté les actionnaires à soutenir ces propositions et à priver le directeur général de Goldman, David Solomon, et le directeur général de BofA, Brian Moynihan, de leurs fonctions de président.

Le fonds souverain norvégien, l'un des plus gros investisseurs au monde avec ses 1 600 milliards de dollars, avait également indiqué qu'il soutenait le plan.

Le vote "indique que la majorité des actionnaires sont satisfaits des performances de ces entreprises, ainsi que des rémunérations, et qu'ils ne voulaient pas risquer de faire des vagues en modifiant la surveillance", a déclaré Stephen Biggar, analyste chez Argus Research. "Dans le même temps, la proposition a suscité un engouement certain par rapport à l'année dernière, de sorte que la séparation entre le président et le directeur général pourrait être adoptée dans les années à venir

Lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de Goldman, la proposition du National Legal and Policy Center (NPLC) a recueilli 33 % des votes des actionnaires, selon un décompte préliminaire, contre 16 % l'année dernière.

Luke Perlot, directeur associé du projet d'intégrité des entreprises du NLPC, a expliqué aux investisseurs, lors de la présentation de la proposition, que les "mauvaises décisions" prises par Solomon ont entraîné des pertes substantielles dans sa division de vente au détail.

Après l'échec du vote, M. Perlot a déclaré que les erreurs de jugement du directeur général "auraient pu être évitées s'il y avait eu un contrepoids sérieux à son pouvoir"

Elle a ajouté: "Nous sommes heureux que le nombre de votes favorables ait doublé par rapport à l'année dernière, mais nous sommes déçus que ces exemples clairs d'excès n'aient pas convaincu une majorité de soutenir notre proposition"

Un porte-parole de Goldman Sachs a renvoyé aux commentaires antérieurs de la société sur la question. Son comité de gouvernance a maintenu qu'il considérait qu'un directeur indépendant principal fort, parallèlement au rôle de président-directeur général, était le plus efficace à l'heure actuelle.

"Nous avons pris des mesures décisives pour recentrer notre stratégie et nous concentrer sur nos points forts", a déclaré M. Solomon lors de son allocution d'ouverture. "Nous sommes en train de mettre en œuvre cette stratégie et de renforcer la position de l'entreprise

Chez Bank of America, une mesure similaire visant à séparer les fonctions de directeur général et de président a également échoué, après avoir recueilli 31 % des votes des actionnaires, contre 26 % l'année dernière.

Dans les deux banques, les investisseurs ont approuvé toutes les propositions de la direction, y compris celles relatives à la rémunération des dirigeants, tout en rejetant toutes les propositions des actionnaires.

Selon ISS, le soutien apporté aux résolutions demandant la séparation des fonctions de président et de directeur général dans les entreprises du S&P 500 s'est situé en moyenne autour de 30 % au cours des dernières années.

Certains analystes s'attendaient à un soutien plus important pour de telles résolutions de "président indépendant" cette année en raison de la complexité croissante des sujets qui occupent le temps des dirigeants d'entreprise, y compris les questions de développement durable et l'intelligence artificielle.