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Le top 3 des pires actions en Bourse cette année
information fournie par Café de la Bourse 11/12/2025 à 11:30

baisse marché parapluie (Crédits: Rawpixel)

baisse marché parapluie (Crédits: Rawpixel)

L'année 2025 fut, une fois de plus, le théâtre d'une forte volatilité boursière. Elle fut marquée par une série de chocs macroéconomiques et géopolitiques majeurs : nouveaux droits de douane de Trump, crise politique française, assouplissement monétaire des banques centrales mondiales, persistance du conflit russo-ukrainien et intensification des tensions au Moyen-Orient parmi d'autres.

Si certaines valeurs ont explosé, d'autres ont lourdement dévissé. Quelles sont les actions qui ont fortement chuté en Bourse en 2025 ? Faut-il voir dans cette baisse une opportunité d'achat ou est-il plus prudent d'éviter ces valeurs ?

Découvrez notre analyse et notre avis sur trois actions emblématiques de ces flops boursiers 2025.

Worldline : l'effondrement du champion européen des paiements

Baisse annuelle de l'action Worldline : environ 81 % autour des 1,55 euros au 27 novembre 2025, proche des plus bas historiques.
L'action, qui valait encore plus de 85 euros en 2021, évolue aujourd'hui autour de 1,55 euros après une chute de plus de 81 % cette année. Cette chute, longtemps inimaginable pour l'ancien champion européen des paiements, résulte d'une succession de chocs opérationnels, stratégiques et concurrentiels qui ont totalement détruit la confiance des investisseurs.

Baisse du chiffre d'affaires, pertes de clients, résiliations de contrats, retards de livraison de terminaux et mix produit défavorable… ces faiblesses traduisent une érosion profonde de la rentabilité du groupe et une détérioration de son positionnement dans un marché où fintechs (Stripe, Adyen), Big Tech (Apple, Google) et banques renforcent leur présence.

La direction a tenté de réagir avec son plan « North Star 2030 » du 6 novembre 2025 et une augmentation de capital de 500 millions d'euros destinée à stabiliser une structure financière fragilisée. Mais cette initiative, loin de rassurer, a provoqué un nouvel accès de défiance de la part des investisseurs. Les analystes ont massivement abaissé leurs recommandations, estimant que les restructurations successives n'ont jamais porté leurs fruits.

Pour les investisseurs, la question est désormais de savoir si la valorisation actuelle offre un point d'entrée (spéculatif) grâce aux actifs de qualité restants ou si la perte de confiance des investisseurs est irréversible… Le consensus penche vers la prudence, car le rebond semble peu probable sans un changement stratégique radical.

Lululemon Athletica : quand le pionnier de l'athleisure montre des signes d'essoufflement

Baisse annuelle de l'action Lululemon Athletica : environ 51 % autour de 182 $ au 26 novembre 2025.
Lululemon, longtemps considéré comme le pionnier de l'athleisure premium, continue sa chute en Bourse en 2025 en perdant plus de 51 % autour de 182 $ fin novembre (loin des 515 $ atteints fin 2023).

Le marché américain, qui représente plus de 60 % des ventes, est au cœur de cette dégringolade. Dans un contexte d'inflation persistante, les consommateurs délaissent les produits hauts de gamme au profit d'alternatives plus abordables, remettant en cause la légitimité du positionnement prix de la marque.

Les difficultés proviennent également de choix internes discutables. Les collections 2024 et 2025 ont déçu, entraînant une baisse des taux de conversion et une perte de désirabilité. Parallèlement, la partie déstockage « We Made Too Much » s'est considérablement élargie, signe d'une gestion des stocks défaillante et d'une demande moins dynamique qu'anticipé.

Avec la forte implantation de la chaîne d'approvisionnement du groupe en Asie, les tensions commerciales (droits de douane américains et fin de la franchise de minimis aux Etats-Unis) ont ajouté une pression supplémentaire. Pour préserver ses marges, la marque a relevé certains prix tout en multipliant les démarques sur le marché américain, une combinaison qui pèse doublement sur sa rentabilité.
La concurrence s'est par ailleurs renforcée. Autrefois incontournable, Lululemon voit désormais ses innovations rattrapées par des marques premium émergentes et des distributeurs proposant des produits similaires à prix réduit.

La stratégie de redressement du groupe reste encore floue. L'entreprise mise sur l'expansion internationale, notamment en Chine, et sur l'amélioration de l'expérience client, mais ces leviers ne suffisent pas à enrayer rapidement la baisse de la demande.
Lululemon traverse-t-elle un simple passage à vide ? La marque entame-t-elle sa transition vers une croissance plus faible, typique d'un cycle de mode en perte de vitesse ? Pour rebondir, Lululemon devra montrer aux investisseurs que les difficultés sont majoritairement conjoncturelles.

Ubisoft : le géant Français du jeu vidéo au bord du précipice

Baisse annuelle de l'action Ubisoft Entertainment : environ 48 % autour de 6,64 euros au 28 novembre 2025.
L'action Ubisoft a perdu près de 50 % depuis janvier et évolue à un niveau inédit depuis 2012. Par rapport à son pic historique à plus de 82 euros, la chute dépasse désormais 90 %.

Cette baisse s'explique par le fait que plusieurs franchises clés ont affiché une activité décevante, tandis qu'un calendrier de sorties particulièrement creux a pesé sur les revenus. Le départ en octobre 2025 de Marc-Alexis Côté, figure majeure d'Assassin's Creed depuis vingt ans, a accentué les inquiétudes quant à l'avenir créatif du groupe.

Le pipeline 2025-2026 apparaît lui aussi fragile : peu de nouveautés majeures et une dépendance accrue au catalogue existant, ce qui limite la visibilité sur un éventuel rebond. Ubisoft poursuit en parallèle un vaste programme de réduction des coûts lancé en 2023. Si ces mesures visent à restaurer la rentabilité, elles alimentent un climat social tendu et entraînent une fuite de talents.
De plus, la famille Guillemot, fondatrice du groupe, doit composer avec l'influence grandissante de Tencent, désormais actionnaire majoritaire via un investissement dans Vantage Studios.

Dans une industrie du jeu vidéo elle-même en transition post-Covid, Ubisoft semble peiner à s'adapter. Les investisseurs s'interrogent donc sur la capacité du groupe à retrouver un cycle de croissance ou sur la probabilité croissante d'un rachat à prix réduit.

1 commentaire

  • 12:50

    Et Artmarket dans tout ça ?1


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