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Le risque n'existe plus
information fournie par Café de la Bourse 25/02/2020 à 12:14

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Contre toute attente, 2019 a vu les marchés financiers profiter d'une belle embellie. 2020 devrait profiter d'un prolongement du cycle. Le tableau semble idyllique et le risque absent. Mais attention, parce que les tensions géopolitiques sont un facteur majeur dans une politique d'investissement, il convient de bien examiner le risque avant de se positionner sur un marché. Le risque a-t-il vraiment disparu ? Quels arguments permettent de défendre cette thèse ? Nos explications.

Un faible niveau de volatilité

L'environnement de fin de cycle que nous connaissons actuellement se caractérise par une croissance faible mondiale, de l'ordre de 3 %, des taux faibles, une inflation faible et… une volatilité faible. La faiblesse de la volatilité a d'ailleurs constitué l'une des surprises de 2019.

Les devises n'ont pas bougé malgré les tensions commerciales. Il faut dire que les banques centrales sont là pour rassurer les marchés. Leurs politiques accommodantes ont même largement participé à l'extension du cycle et au recul du spectre de l'inflation.

Une indifférence des marchés aux risques politiques

Les dernières élections européennes, les tensions au Moyen-Orient et particulièrement autour de l'Irak et de l'Iran, la procédure de destitution à l'encontre du président Trump, la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne : tous ces évènements ont donné lieu à des réactions très mesurées sur les marchés financiers qui s'obstinent à observer une conduite très tempérée.

Même la guerre commerciale sino-américaine a finalement donné lieu à très peu de bouleversements sur les marchés, ou tout au moins à des réactions bien moindres que ce que l'on pouvait redouter. La guerre des monnaies n'a pas eu lieu. L'accord de phase 1 qui est somme toute un accord partiel, signé par le premier ministre chinois et non par Xi Jinping lui-même et qui laisse en suspens de très nombreuses interrogations (sur les transferts de technologie, sur le futur de Huawei, etc.) ne semble pas poser de problèmes aux marchés, persuadés que tout finira pour le mieux.

Une anticipation relative et le plus souvent favorable au risque

Pourquoi le risque politique est-il si bien accueilli par les marchés ? On peut penser que c'est parce qu'il est difficile à pricer. Mais on peut aussi avancer l'hypothèse que le retour d'expérience a poussé les marchés à s'en désintéresser. Après tout, ce qui est arrivé jusqu'à maintenant (élections de Trump, montée du populisme dans le monde, guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis) ne s'est pas avéré être si catastrophique pour les marchés qui ne témoignent donc plus vraiment d'inquiétudes. Tant qu'il n'y a pas de conséquences perceptibles à court-moyen-terme, cela ne pose pas de difficultés. Il faut dire que les marchés ne sont pas les champions de l'anticipation ! Il n'y a qu'à voir les élections américaines de novembre prochain, le cadet des soucis des marchés pour qui cette échéance est encore bien trop lointaine.

Dans ce contexte, le cygne noir semble être le principale risque qui puisse avoir une incidence sur les marchés. La crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus, pas du tout anticipée, a en effet jeté le trouble sur les marchés financiers au début de l'année 2020. Mais depuis, ceux-ci semblent se reprendre.

Un risque de plus en plus circonscrit

Enfin, le risque géopolitique est de plus en plus circonscrit dans un monde de moins en moins globalisé et de plus en plus multipolaire. Apparaissent partout de nouvelles puissances régionales qui obéissent chacune à leur propre logique. La déglobalisation et le régionalisme que nous connaissons actuellement a entraîné une multiplication de pôles d'influence de plus en plus indépendants les uns des autres grâce à l'émergence d'une croissance autonome fondée sur la demande domestique et non sur la croissance mondiale ou la demande en services ou en marchandises du pôle voisin.

Même le risque de récession, sans doute le plus redouté des investisseurs, est aujourd'hui considéré par certains comme un vestige du passé. Le spectre d'une récession s'est éloigné à l'été 2019. Le marché, porté par les politiques accommodantes des banques centrales, a choisi d'aller de l'avant et si la plupart des analystes prévoient une récession à moyen-terme dans les 3 ans à venir, il en est pour qui la récession est un concept dépassé et tablent sur une croissance faible et ininterrompue dans un cycle devenu éternel. Autant dire que c'est le genre d'ineptie qui se raconte en fin de cycle. Le risque n'existe plus…pour le moment !

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