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Le Premier ministre éthiopien nie la possibilité d'une guérilla au Tigré
information fournie par Reuters 07/12/2020 à 11:11

ADDIS ABEBA/NAIROBI, 7 décembre (Reuters) - Les forces séparatistes du Tigré n'ont pas les capacités de mener une guérilla dans la région du nord de l'Ethiopie, contrairement à ce qu'elles affirment, a déclaré lundi le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Les troupes fédérales éthiopiennes se sont emparées fin novembre de Mékélé, la capitale régionale du Tigré, et ont proclamé la fin de leur offensive déclenchée le 4 novembre dernier contre les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Mais les chefs du TPLF assurent que leurs combattants continuent à harceler l'armée sur plusieurs fronts autour de Mékélé.

"La clique criminelle vend un récit totalement faux selon lequel ses combattants et partisans sont aguerris et bien armés, ce qui poserait un risque d'insurrection de longue durée dans les montagnes escarpées du Tigré", a déclaré Abiy Ahmed dans un communiqué.

"Elle affirme aussi qu'elle a procédé à un repli stratégique et que toutes ses capacités et l'appareil du gouvernement régional sont intacts", a-t-il ajouté.

"La réalité, c'est que cette clique criminelle est complètement vaincue et démolie, sans capacités suffisantes pour organiser une insurrection longue", a dit le chef du gouvernement d'Addis Abeba.

Le TPLF n'a pas répondu dans l'immédiat.

Il est impossible de vérifier les affirmations des deux camps, les liaisons téléphoniques et internet avec le Tigré étant coupées et l'accès à la région strictement contrôlé.

Le conflit de ces dernières semaines a sans doute fait des milliers de morts et provoqué la fuite de quelque 50.000 réfugiés au Soudan voisin.

Les Nations unies réclament un accès rapide à la région du nord de l'Ethiopie, qui compte plus de 5 millions d'habitants, dont 600.000 étaient dépendants de l'aide humanitaire avant les affrontements.

Mais deux hauts responsables humanitaires ont déclaré ce week-end à Reuters qu'il était trop dangereux pour l'instant d'acheminer des convois dans la région en raison des pillages et de la situation anarchique qui prévaut.

(Rédaction d'Addis Abeba avec Maggie Fick à Nairobi, version française Jean-Stéphane Brosse)

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