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Le pétrole poursuit sa chute, le Brent au plus bas depuis 18 ans
information fournie par Reuters 30/03/2020 à 15:53

(Crédits photo : Adobe Stock - Squeeze )

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LONDRES, 30 mars (Reuters) - Les cours du pétrole poursuivent leur chute lundi avec un creux de 18 ans pour le Brent de mer du Nord et un bref passage sous 20 dollars pour le brut léger américain sur fond de craintes d'un ralentissement durable de la demande provoqué par l'épidémie de coronavirus.

Le Brent LCOc1 perd près de 8% à 22,98 dollars vers 13h50 GMT après avoir touché un peu plus tôt 22,58 dollars, son plus bas niveau depuis novembre 2002.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI)

CLc1 lâche pour sa part plus de 6% à 20,19 dollars après être brièvement passé sous les 20 dollars, à 19,92 dollars le baril.

"La demande mondiale s'évapore dans le sillage du Covid-19 et des mesures de restriction sur les voyages et de distanciation sociale qui y sont liées", déclare Giovanni Staunovo, analyste pétrole chez UBS.

La situation est d'autant plus critique que les capacités de stockage de nombreux producteurs ont atteint leur limite, explique pour sa part Bjornar Tonhaugen, responsable des marchés pétrolier chez Rystad Energy.

"Les chaînes d'approvisionnement du marché pétrolier sont rompues en raison du niveau incroyable de la baisse de la demande", explique-t-il.

La demande pour les trajets quotidiens liés au travail et celle des compagnies aériennes, qui représente environ 16 millions de barils par jour (bpj), pourrait ne jamais retrouver ses niveaux d'avant la crise, selon les analystes de Goldman Sachs.

La baisse du pétrole est accentuée en outre par la guerre des prix lancée par l'Arabie saoudite, qui a décidé de baisser ses prix de vente et d'augmenter sa production afin de sanctionner le refus de la Russie de s'associer à un effort global de réduction des pompages.

Selon Hussein Sayed, analyste pour FXTM, "même un prix du baril de 10 dollars n'est plus inimaginable".

Les banques centrales et les gouvernements multiplient leurs efforts pour soutenir l'économie mais les analystes doutent de l'efficacité de ces mesures, ceux de JPMorgan prédisant désormais une contraction de 10,5% du produit intérieur brut (PIB) mondial en rythme annualisé au premier semestre 2020.

Les conséquences de la baisse des cours du pétrole sont multiples. Elle pèse sur les revenus de nombreux pays producteurs, notamment en Afrique, au moment ils ont un besoin urgent de ressource pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Autre conséquence, les fonds souverains de pays producteurs, notamment au Proche-Orient et en Afrique se délestent d'une partie de leurs avoirs en action, des cessions dont le montant pourrait atteindre 225 milliards de dollars.

(Bozorgmehr Sharafedin, version française Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)

2 commentaires

  • 30 mars 16:04

    el petrole baisse et il est au meme prix que debut 2016, toutefois a la pompe, on est 25cts de plus.... à priori la baisse n'est pas totalement répercutée.


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