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Le pétrole affecte de nouveau les marchés financiers
information fournie par Boursorama 28/12/2015 à 18:31

Malgré une actualité peu chargée, les marchés européens ont terminé en baisse lundi 28 décembre. En cause : la chute des prix du pétrole, encore et toujours, elle-même provoquée par de nouvelles déceptions sur l'industrie chinoise.

Une large majorité des indices européens s'affichait en baisse lundi, à l'instar du CAC40 français qui a clôturé en baisse de 0,97%. La Bourse de Londres est pour sa part restée fermée aujourd'hui à l'occasion du « Boxing Day ».

Les valeurs pétrolières et industrielles (« cycliques »), affectées par une rechute des cours du pétrole, s'affichaient aux dernières places des grands indices boursiers. En France, Technip et Total ont respectivement perdu 2,1% et 1,7%.

La plus forte baisse du CAC40 restait cependant ArcelorMittal (-5,2%), qui enchaîne les séances de forte volatilité après un net rebond enregistré la semaine dernière.

Le métallurgiste, ainsi que Renault (-1,9%) et Peugeot (-1,8%) étaient pénalisés par un regain de doutes sur l'industrie chinoise.

Une statistique publiée au cours de la nuit faisait état de profits industriels chinois inférieurs aux attentes. Par ailleurs, le commerce extérieur s'est dégradé plus vite que prévu à Hong-Kong : d'après les chiffres de lundi 28 décembre en matinée, les importations se sont contractées de -8,1% en rythme annuel contre -7,1% attendu, alors que les exportations se sont parallèlement contractées de -3,5% contre -2,6% attendu.

Ces éléments négatifs ont entraîné les indices asiatiques dans le rouge aux petites heures du jour, l'indice Shanghai Composite clôturant en baisse de 2,59% tandis que le CSI 300 de Shenzhen a perdu 2,88%. Le Nikkei 225 japonais a bien résisté et a terminé en hausse de 0,56%.

Les doutes sur la Chine se répercutent sur le pétrole

Ces mêmes doutes sur la Chine semblent également être à l'origine de la rechute du pétrole qui s'observait lundi.

Le WTI américain s'échange de nouveau sous les 36,7 dollars le baril, en baisse de 3,4% par rapport à la veille. Le Brent de Mer du Nord, qui s'échange désormais à 36,8 dollars le baril (-2,7%), est revenu depuis quelques jours au même prix que le WTI américain. Jusqu'à récemment, le Brent s'échangeait environ 2 à 3 dollars plus cher que le WTI.

La raison de cet ajustement tient à la récente décision des Etats-Unis de lever « l'embargo » sur ses exportations de pétrole brut, mis en place au cours des années 1970. Le Brent risque ainsi d'être concurrencé par le WTI sur un certain nombre de marchés jusqu'alors inaccessibles au pétrole américain. Les prix du Brent se sont en conséquence alignés sur les prix du WTI. Au passage, l'ajustement à la baisse du Brent lui a fait atteindre la semaine dernière un plus bas depuis 11 ans.

La faiblesse des prix du pétrole reste un sujet très sensible au sein de la communauté financière, alors que cette situation représente un risque pour les profits des entreprises du secteur, mais aussi pour l'équilibre économique de nombreux pays exportateurs.

À titre d'exemple, Bank of America Merrill Lynch estimait dans une récente note de marché qu'en cas de stagnation des prix du pétrole à leur niveau actuel, la Russie resterait l'an prochain en nette récession avec une contraction de son PIB de l'ordre de 2 à 3%, après une baisse d'environ 4% déjà réalisée cette année.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

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4 commentaires

  • 29 décembre 00:01

    heureusement en France la baisse sera moindre pour le consommateur avec un relèvement de taxes sur les produits pétroliers dés le 1 janvier.


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