( AFP / LOU BENOIST )
Le Maroc a annoncé mercredi l'achat de 168 trains dont 18 TGV, pour environ 2,8 milliards d'euros aux entreprises française Alstom , espagnole CAF et sud-coréenne Hyundai Rotem, en prévision du Mondial de football 2030 co-organisé par le Maroc, l'Espagne et le Portugal.
L'Office national des chemins de fer (ONCF) marocain n'a pas donné le montant de chaque contrat, mais le plus emblématique concerne l'achat de 18 trains à grande vitesse au groupe français Alstom, évoqué une première fois lors de la visite du président français Emmanuel Macron à Rabat fin octobre.
"Le train dont il s'agit est de toute dernière génération" et il "a la meilleure performance du marché en termes de coût total d'exploitation", avait alors déclaré le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, qui était du voyage.
Alstom dispose d'une usine à Fès (nord), qui produit des composants ferroviaires, notamment des armoires électriques et des systèmes de câblage électrique, selon son site internet.
La deuxième ligne du train à grande vitesse marocain s'étendra sur 400 kilomètres entre Kénitra (nord-ouest) et Marrakech (centre). Alstom a déjà réalisé la première ligne de ce type en Afrique, reliant Tanger à Casablanca (nord-ouest), en service depuis 2018.
Le deuxième marché a été attribué à l'entreprise espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) pour "la fourniture de 30 trains modernes intercity", avec une option pour acquérir 10 trains supplémentaires, selon un communiqué de CAF.
Un troisième contrat portant sur l'acquisition de 110 trains de transport entre plusieurs villes et leurs banlieues a été attribué à la société sud-coréenne Hyundai Rotem.
Selon l'ONCF, ces opérations s'inscrivent dans son programme de développement doté d'une enveloppe de 8 milliards d'euros sur la période 2024-2030.
Ces accords visent à contribuer "au succès de l'organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, l'Espagne et le Portugal", selon l'ONCF.
Le Maroc compte aussi en profiter pour développer l'industrie ferroviaire du pays à travers notamment "la création d'une usine locale de trains de banlieue", avec "l'ambition d'exporter des trains à moyen et long terme", selon la même source.
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