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Le marché secondaire du private equity reste à un plus haut historique
information fournie par Newsmanagers 31/08/2022 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Signe de sa maturité grandissante, l’industrie du non-coté peut compter sur un marché secondaire de plus en plus développé. L’an dernier, un record des volumes a été atteint, avec des transactions représentant 134 milliards de dollars. Et la tendance ne s’est pas inversée, bien au contraire. Au cours des six premiers mois de 2022, 58 milliards de dollars de transactions ont été enregistrés dans le monde, selon Greenhill. Le record du premier semestre de l’an dernier, à 46 milliards de dollars, a donc été sensiblement dépassé. La banque d’affaires américaine estime que le volume total de transactions sur l’année pourrait donc à nouveau se situer entre 130 et 140 milliards de dollars.

Les investisseurs institutionnels sont à l’origine de la majorité de ces mouvements. En raison de la chute des valeurs cotées en début d’année, tous ont constaté un gonflement de la part du private equity dans leur portefeuille d’actifs. Un «effet dénominateur» nécessitant parfois un délestage chez certains «zinzins». «Il y a aussi eu un effet numérateur car les valorisations dans les fonds de private equity ont fortement augmenté ces dernières années, souligne Bernhard Engelien, managing director et responsable du capital advisory chez Greenhill. En parallèle, nous avons constaté un ralentissement des distributions aux investisseurs, alors qu’elles étaient à des niveaux records au cours des deux dernières années.»

Les transactions «sponsor-led» marquent le pas

Un tiers des transactions secondaires ont été initiées par les gérants sur leurs propres actifs en portefeuille (plus communément appelées transactions «sponsor-led»). La proportion est cependant moins importante que l’an dernier (46%), car nombre d’investisseurs chercheraient aujourd’hui à limiter le risque de concentration. En effet, près de la moitié de ces transactions secondaires ne portent que sur un unique actif. «L’achat d’un actif unique peut être problématique pour les fonds secondaires, car la maximisation des flux de trésorerie est repoussée vers la fin de la période de détention», note Bernhard Engelien.

La multiplication des fonds de continuation reste cependant une tendance forte. Le fournisseur de services aux investisseurs IQ-EQ a été racheté en début d’année par un véhicule de ce type géré par son propriétaire, Astorg. Dans l’Hexagone, Capvest a procédé de la même manière avec le spécialiste de la biologie moléculaire Curium Pharma, dont l’enchère avait été plombée il y a deux ans par le Covid-19. Le plus important fonds de continuation en France est à mettre au crédit d’ICG, dans le cadre de son réinvestissement au sein de l’opérateur d’Ehpad DomusVi. Le groupe d’Yves Journel a été valorisé 4,3 milliards d’euros lors de cet imposant LBO, rendu public en mai 2021 par L’Agefi.

Des actifs LBO pénalisés

Autre enseignement de l’étude de Greenhill : si les soubresauts de l’économie ont contribué à l’augmentation de l’activité du marché secondaire du private equity, ils ont aussi pénalisé le prix des actifs LBO. Au premier semestre, ces derniers sont passés de 95% à 88% de leur valeur liquidative (NAV). Une baisse résultant du mark-to-market, qui avait aussi été constatée en 2020 lors de l’émergence de la crise sanitaire. En revanche, les actifs des segments de la private debt et de l’infrastructure passent entre les gouttes, avec des NAV de respectivement 100% et 97%. Une exception sur la dette qui pourrait être amenée à changer en cas de récession prononcée et de remontée du taux de défaillance.

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