(NEWSManagers.com) -
Le marché des unités de compte en France est " le segment incontournable pour la croissance dans les années à venir pour les sociétés de gestion " , estime Indefi dans une nouvelle étude* réalisée sur le sujet.
Les unités de compte individuelles et collectives (ou UC) représentent 343 milliards d' euros d' encours. Sur ce total, 111 milliards d' euros sont délégués aux sociétés de gestion.
Ces 111 milliards d' euros comprennent 93 milliards d' euros de véhicules collectifs en architecture ouverte dans l' ensemble des véhicules collectifs (soit 38 % de 246 milliards d' euros) dans les contrats UC individuels, qu' ils soient distribués dans le cadre de gestion libre ou gestion déléguée. A ces 93 milliards d' euros se rajoutent 18 milliards d' encours correspondant à la fois à la gestion externe au sein des fonds de fonds distribués dans les contrats UC et aux gestions déléguées confiées à des prestataires externes.
Au sein des contrats en UC, les véhicules collectifs se taillent la part du lion. Ainsi, 80 % des encours sont en fonds : 70 % en OPCVM et 10 % en fonds immobiliers.
Le marché des UC bénéficie d' une croissance " soutenue " . Depuis la dernière analyse d' Indefi en 2015, il a grossi de 7 % par an en valeur grâce à une collecte nette cumulée de 51 milliards d' euros. " Cette collecte a notamment été poussée par le déploiement de nouvelles offres de gestion " , commente Agnès Lossi, directrice associée d' Indefi.
Le marché devrait continuer de prospérer, mais il devrait aussi se transformer, notamment à la faveur de la loi Pacte. " Pour la quasi-totalité des organismes d' assurance actifs dans le marché de l' épargne retraite, la conversion vers les UC continue d' être une priorité stratégique. Un virage réussi vers les UC durable appelle probablement à une refonte du modèle de l' assurance vie à la française " , note Indefi. " Dans cette perspective, la loi Pacte apporte un premier levier d' action appréciable pour les assureurs, avec un déport attendu de la collecte à venir. Une deuxième évolution attendue est le recentrage des politiques de distribution d' assurance épargne retraite vers la clientèle patrimoniale, plus à même de s' exposer à des contrats en UC " . Il ne faut pas non plus sous-estimer le recours à des décisions plus radicales, telles que la fermeture (run-off) de certains fonds en euros, ajoute Indefi.
Pour Indefi, l' enjeu de la conversion vers les UC appelle les sociétés de gestion, ainsi que leurs clients assureurs, à envisager des modalités de coopération plus étroites en matière de développement d' offre ainsi que de services. Côté offre, Agnès Lossi observe une demande forte d' innovation de la part des assureurs, notamment dans le non coté, les infrastructures… L' ESG et l' ISR ne sont pas en reste. " L' ESG est devenu incontournable. Aujourd' hui, les assureurs développent des offres 100 % ESG. Ils utilisent le label pour construire ces offres et développer une gestion pilotée 100 % ESG. Cela devient central " , souligne Agnès Lossi.
Indefi note une reprise en main progressive des assureurs sur la sélection des offres en UC. " Cela transforme la manière dont les sociétés de gestion doivent interagir avec eux " , estime Agnès Lossi. " Le marché devient aussi plus institutionnel, à la fois dans le processus de sélection, mais aussi dans la réponse qui doit aller au-delà du produit " .
Même si le marché devrait s' élargir, il continue aussi de se rationaliser, les assureurs préférant travailler avec un nombre limité de sociétés de gestion. " La rationalisation a commencé depuis 3 ou 4 ans, notamment sous l' effet de réglementations qui ont alourdi le quotidien entre assureurs et assurés " . Néanmoins, " tous les assureurs ne peuvent pas avoir le même partenaire, ce qui laisse la place à la différenciation, notamment dans le domaine de l' ESG " , note Agnès Lossi.
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