(Actualisé avec président du Parlement de l'Est)
TRIPOLI, 21 août (Reuters) - Le gouvernement libyen d'entente nationale (GEN), qui siège à Tripoli et dont la légitimité est reconnue par la communauté internationale, a annoncé vendredi l'instauration d'un cessez-le-feu et le parlement formé dans l'Est, qui soutient le maréchal Khalifa Haftar, a également lancé un appel à la cessation des hostilités.
Le Premier ministre Fayez el Sarraj, chef du GEN, "a ordonné à l'ensemble des forces militaires d'appliquer immédiatement un cessez-le-feu et d'interrompre toutes les opérations de combat sur l'ensemble du territoire libyen", peut-on lire dans un communiqué.
Le maréchal Haftar et son Armée nationale libyenne (ANL), qui cherchent à prendre Tripoli depuis le printemps 2019, n'ont pas réagi à cette annonce, mais Aguila Saleh, président du parlement favorable à l'homme fort de l'est du pays qui siège à Benghazi, a donc diffusé lui aussi un communiqué appelant à la trêve.
Le GEN appelle par ailleurs à la levée d'un blocus des installations pétrolières en vigueur depuis sept mois, qui a pratiquement fait cesser la production nationale, et demande que les revenus aillent sur un compte spécial qui resterait bloqué jusqu'à la conclusion d'un accord de paix.
La redistribution des revenus pétroliers est l'une des principales causes du conflit. Stephanie Williams, représentante spéciale de l'Onu en Libye, s'est félicitée "des points d'accord" entre les deux camps et de cet appel à la reprise de la production pétrolière.
(Bureau de Tripoli, version française Myriam Rivet et Jean-Philippe Lefief)
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