
( AFP / JOSEP LAGO )
Le leader européen des tours de télécommunication Cellnex a promis jeudi "d'accroître la rémunération de ses actionnaires" après avoir réduit ses pertes au premier semestre, grâce à une hausse de ses revenus, obtenue malgré plusieurs cessions d'actifs.
L'entreprise basée à Barcelone, dont le modèle repose sur la location de pylônes de télécommunication aux opérateurs téléphoniques, a enregistré une perte nette de 115 millions d'euros, contre 418 millions d'euros sur la même période l'an dernier.
Le groupe, qui a fêté en début d'année les dix ans de son introduction en Bourse, précise avoir réalisé sur cette période 1,94 milliard d'euros de chiffre d'affaires, soit un résultat légèrement supérieur à celui du premier semestre 2024 (1,92 milliard).
Ce résultat a été atteint malgré un "changement de périmètre", Cellnex ayant cédé l'an dernier ses actifs en Autriche et en Irlande, selon le groupe, qui précise avoir assaini ses comptes grâce au refinancement d'une ligne de crédit de 2,8 milliards d'euros.
Au vu de cette situation, le géant catalan indique confirmer ses objectifs financiers pour 2025, avec un chiffre d'affaires prévu entre 3,95 et 4,05 milliards d'euros, et un revenu brut d'exploitation (Ebitda) situé entre 3,27 et 3,37 milliards d'euros.
Cellnex s'est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable de la téléphonie mobile en multipliant les acquisitions de grande ampleur, notamment en France et en Italie. Mais cette frénésie d'achats a entraîné une forte hausse de son endettement et rogné sa rentabilité.
L'ex-filiale du gestionnaire d'autoroutes espagnol Abertis, qui n'a plus dégagé de bénéfices depuis 2017, a ainsi engagé un virage stratégique début 2023, avec pour objectif de redresser son cours boursier et de réduire sa dette, qui atteint actuellement 17,1 milliards d'euros.
Dans ce cadre, elle s'est séparée de nombreux actifs, dont sa filiale autrichienne, cédée l'été dernier à un consortium formé par Vauban Infrastructure Partners, EDF Invest et MEAG, et sa filiale irlandaise, vendue à l'américain Phoenix Tower International.
Le groupe dirigé par Marco Patuano a par ailleurs conclu fin mars un accord avec les syndicats sur un plan de restructuration qui va se traduire par environ 200 suppressions de postes, principalement via des départs en pré-retraite.
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