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Le fils du commandant Massoud critique "l'opacité" de l'accord entre Washington et les taliban
information fournie par Reuters 06/09/2019 à 14:46

    JANGALAK, Afghanistan, 6 septembre (Reuters) - Ahmad
Massoud, fils du commandant Ahmad Shah Massoud, héros assassiné
de la résistance contre l'occupation soviétique, estime que
l'opacité entourant l'accord de paix négocié entre les
Etats-Unis et les taliban comporte un grave danger.
    Ahmad Massoud, qui était âgé de douze ans lorsque son père a
été assassiné, deux jours avant les attentats du 11 septembre
2001 aux Etats-Unis, fait partie des chefs politiques afghans
sceptiques face à l'accord annoncé cette semaine par Washington
mais dont les détails restent secrets.
    Cet accord, dit-il dans une interview accordée à Reuters,
est "très opaque" et "s'est produit à huis clos".
    "Nous considérons qu'un accord de paix est une grande
occasion, mais la façon dont il a été géré est malheureusement
source de déception. Nous voulons de la clarté, nous voulons que
des gens de tout le pays y soient associés", ajoute-t-il.
    Le fils Massoud s'exprimait à l'issue d'un rassemblement
d'une dizaine de milliers de partisans jeudi devant le mausolée
érigé en mémoire de son père, dans la Vallée du Panshir. S'il
est encore novice sur la scène politique afghane, l'aura de son
père transmise par son patronyme donne du poids à son discours.
    L'accord présenté cette semaine à Kaboul par l'envoyé
spécial de l'administration Trump, Zalmay Khalilzad, pourrait
déboucher sur le retrait de milliers de soldats américains
actuellement déployés en Afghanistan en échange de la promesse
des taliban de ne pas laisser leur pays redevenir un refuge pour
des organisations armées. C'est sous leur règne (1996-2001) et
avec leur soutien qu'Al Qaïda avait organisé les attaques du
11-Septembre.
    Le président afghan Ashraf Ghani a été tenu à l'écart des
négociations, lancées à la fin de l'année dernière à Doha, au
Qatar. Et si l'accord avec les taliban doit servir de première
étape vers un accord plus global avec la société afghane, la
suite du processus est flou.
    En outre, les détails n'en ont pas été rendus publics, mais
l'accord semble reconnaître aux taliban le statut d'Emirat
islamique en Afghanistan, soit une remise en cause de la
République islamique d'Afghanistan mise en place après leur
renversement, en 2001.
    "Pour nous, la République islamique d'Afghanistan est une
ligne rouge", souligne Massoud, notant que tout changement des
structures étatiques de l'Afghanistan, à commencer par son nom,
ne pourra venir que d'un référendum.

    Ahmad Massoud le 5 septembre 2019 à son domicile de Bazarak,
dans la province du Panshir. REUTERS/Mohammad Ismail

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Ahmad Massoud le 5 septembre à son domicile de Bazarak    https://tmsnrt.rs/2PNVOXi
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 (James Mackenzie
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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