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Le cycle de hausse de la BCE devrait prendre fin
information fournie par TRIBUNE LIBRE 26/10/2023 à 11:33

Felipe Villarroel, gérant chez TwentyFour AM, boutique de Vontobel AM (crédit : DR)

Felipe Villarroel, gérant chez TwentyFour AM, boutique de Vontobel AM (crédit : DR)

Par Felipe Villarroel, gérant chez TwentyFour AM, boutique de Vontobel AM


Mardi, les acteurs du marché ont reçu deux rapports importants sur l'état de l'économie dans la zone euro. Tout d'abord, les rapports Markit PMI - Purchasing Managers' Index - d'octobre ont montré une détérioration continue de la croissance dans le secteur manufacturier ainsi que dans le secteur des services. Ensuite, l'enquête de la BCE sur les prêts bancaires pour le troisième trimestre révèle un ralentissement du rythme de resserrement des conditions financières, observé depuis plusieurs trimestres. Si la tendance est toujours au resserrement des conditions de prêt par rapport au trimestre précédent, sa progression semble arriver à son terme.

Ces deux rapports pointent dans la même direction en ce qui concerne la politique monétaire : il est très probable que la BCE soit arrivée à la fin à son cycle de hausse des taux.

La publication des indices PMI de l'industrie manufacturière et des services se sont montrées inférieures aux attentes, à 43,0 et 47,8 respectivement : les deux enquêtes indiquent que l'économie subit une contraction. Il semble que le secteur manufacturier soit en passe de se stabiliser à un niveau inférieur à 40. Bien que cela soit encore possible, nous notons que le rebond de l'indice depuis le creux de 42,7 atteint en juillet semble désormais s'inverser. Cependant, les détails laissent espérer que la valeur prévisionnelle des nouvelles commandes reste pratiquement inchangée par rapport à la valeur précédente, tandis que l'emploi et les stocks de produits finis sont les principaux responsables de la baisse de l'indice. Le secteur des services a perdu l'amélioration observée en septembre, la valeur de l'emploi restant supérieure à 50, tandis que la variable « nouvelles affaires » est tombée sous la barre des 46,0.

L'enquête sur les prêts bancaires du troisième trimestre (BLS) continue de montrer un environnement tendu dans la plupart des catégories. C'est une bonne nouvelle pour la BCE, car la politique monétaire agit comme prévu. Ce ne serait toutefois pas le cas si les normes continuaient à se détériorer sans aucun signe d'amélioration. Comme le montre le graphique ci-dessous, le nombre net de banques qui durcissent les conditions de prêt aux entreprises et aux ménages a tendance à diminuer. Un léger revirement s'est produit ce trimestre pour les achats immobiliers, mais il n'est pas significatif, et l'enquête indique que les banques s'attendent à ce que ce chiffre tombe à 1 % au quatrième trimestre, contre 11 % ce trimestre. En ce qui concerne la demande de crédit, elle reste très faible, 45 % des banques signalant une demande plus faible qu'au trimestre précédent. Il convient toutefois de noter que ce chiffre était de 72 % au premier trimestre 2023. Pour le quatrième trimestre, les banques s'attendent à ce que ce chiffre soit de 11 %.

Enquête sur les prêts bancaires – BCE

Enquête sur les prêts bancaires

Enquête sur les prêts bancaires

La croissance dans la zone euro reste faible. Dans le même temps, l'enquête BLS montre qu'une majorité d'indicateurs se sont nettement améliorés par rapport aux niveaux les plus bas et les banques s'attendent à ce que cela se poursuive au 4ème trimestre. Le BLS n'existe que depuis 2003 et n'a donc connu que quelques récessions. Malgré cela, dans des circonstances normales et en reconnaissant ses limites dues à ce qui précède, il s'agit d'un indicateur avancé important pour la croissance.

Tout porte à croire que nous nous trouvons actuellement, ou presque, au point le plus défavorable de la croissance dans la zone euro. Si tel est le cas, nous serions essentiellement dans un scénario d'atterrissage en douceur, avec une croissance bien inférieure à la tendance, une légère récession dans certains pays, mais avec un taux de chômage qui reste relativement bas.

Les taux de défaut devraient augmenter à partir de la base, mais il est peu probable qu'ils augmentent de manière incontrôlée dans ce scénario. Cela a été confirmé par les résultats des banques qui ne montrent pas d'augmentation importante des prêts non productifs. Dans ce contexte, les actifs de crédit qui offrent un niveau de revenu attrayant, ainsi qu'une allocation à des taux qui offriraient une protection en cas d'atterrissage plus difficile que prévu, semblent être un bon moyen de s'assurer ces rendements attrayants.

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