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Le concept d'ISR reste toujours inconnu de la grande majorité des Français
information fournie par Newsmanagers28/09/2017 à 10:30

(NEWSManagers.com) - Les institutionnels ne sont plus très nombreux à douter de l'intérêt d'avoir une approche responsable de l'investissement. Le grand public a encore du chemin à faire mais les choses sont en train de changer. Les Français sont de plus en plus demandeurs d'ISR comme le montre la dernière enquête réalisée par Ipsos pour Vigeo Eiris et le FIR (Forum pour l'investissement responsable) publiée à l'occasion de la semaine de la finance responsable 2017. Près d'un Français sur deux déclare accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans ses décisions de placements. Les sujets sociaux et sociétaux arrivent en tête des thèmes que les sondés veulent voir pris en compte de façon prioritaire dans leur épargne. Ceux sur l'environnement, comme le changement climatique très présent dans les médias, n'arrivent qu'en deuxième position.

L'enquête souligne qu'une large majorité des investisseurs individuels (72%) français souhaite que les enjeux de développement durable soient inclus obligatoirement dans les produits d'épargne. La demande est donc bien présente. Malgré cet intérêt, le concept d'ISR reste toujours méconnu du grand public dans la mesure où 66% des personnes interrogées déclarent n'avoir jamais entendu parler de l'ISR avant cette enquête. Ce chiffre est réduit à 65% pour les détenteurs d'une assurance vie, à 59% pour les détenteurs d'épargne salariale, et à 52% pour les Français investissant en Bourse. Et seulement 3% des Français déclarent avoir déjà investi dans un fonds ISR. Parmi les sondés investissant en épargne salariale, ils sont 8% à le faire en ISR.

De façon générale, une meilleure connaissance du concept d'ISR semble être un facteur-clé dans le choix de produits ISR. En effet, 41% des sondés ayant exprimé une opinion estiment que les produits ISR seraient de nature à renforcer leur confiance dans la gestion de leur épargne. Alors même que pour 49% des investisseurs individuels, les conseillers financiers constituent la source d'information privilégiée, en termes d'ISR, devant les ONG et associations de consommateurs, les pouvoirs publics, les médias, les réseaux sociaux et l'entreprise, l'offre de produits ISR reste peu mise en évidence par les établissements financiers. Seulement 3% des personnes interrogées se sont vu proposer de l'ISR par leur établissement financier.

Autrement dit, l'offre peine à décoller alors que la demande est orientée à la hausse. " Il y a des raisons d'être optimiste. On observe une véritable aspiration à l'épargne responsable" , assure Christian Sautter, président du réseau de finance solidaire France Active. Pour preuve, France Active a enregistré au cours du seul premier semestre une collecte de 30 millions d'euros, contre 17 millions d'euros sur l'ensemble de l'année 2016. Autre raison d'espérer un véritable décollage de l'épargne responsable dans le grand public, les banques, dans le sillage des entreprises, ont des projets de plus en plus nombreux. Et parmi les 45 événements recensés partout en France organisés dans le cadre de la Semaine de la finance responsable, deux opérations à dimension nationale sont déployées par BNP Paribas et La Banque Postale. Elles feront la promotion de la finance responsable dans tous les établissements qui disposent d'écrans en incitant leurs clients à se renseigner auprès de leur conseiller financier.

Il y a enfin le label lancé par les pouvoirs publics il y a à peine un an, en novembre 2016. " Le label donne de la confiance. Il vise à garantir que le produit financier ISR mis en avant est un vrai produit responsable et qu'il ne relève pas d'une publicité mensongère" , a estimé Nicole Notat, présidente de Vigeo Eiris, mais qui s'exprimait là en tant que présidente du Comité du label public de l'ISR. Depuis le 18 novembre 2016, c'est-à-dire en moins d'un an, les résultats du label sont " satisfaisants" . On dénombre 119 fonds labellisés représentant 23 sociétés de gestion et 22 milliards d'euros. " C'est un succès par le nombre mais aussi par la prise de conscience des sociétés de gestion et l'adhésion à l'idée qu'il y a là un marché" , a estimé Nicole Notat.

" Maintenant que les labels soutenus par les pouvoirs publics sont en place, c'est aux réseaux de distribution de promouvoir les produits responsables. En réponse au FIR, le candidat Emmanuel Macron, maintenant élu, s'était déclaré favorable à la présentation obligatoire de tels produits dans l'offre bancaire et assurantielle...nous sommes convaincus qu'elle telle mesure changerait la donne auprès des épargnants" , a lancé Grégoire Cousté, délégué général du FIR (lire par ailleurs l'entretien avec Grégoire Cousté).

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