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Le chef du Pentagone appelle Ankara à ne plus bloquer des plans de l'Otan
information fournie par Reuters 03/12/2019 à 02:26

    LONDRES, 3 décembre (Reuters) - Le secrétaire américain à la
Défense, Mark Esper, a exhorté lundi la Turquie à soutenir des
plans de défense préparés par l'Otan pour les Etats baltes et la
Pologne, alors qu'Ankara demande à l'Alliance de soutenir
l'offensive turque menée contre les combattants kurdes dans le
nord de la Syrie.
    S'exprimant dans un entretien à Reuters avant le sommet de
l'Otan, qui s'ouvre mardi à Londres, le chef du Pentagone a
prévenu la Turquie qu'il ne soutiendrait pas la désignation sous
le terme d'organisation terroriste des Unités de protection du
peuple (YPG), la milice kurde qui a aidé Washington à combattre
le groupe Etat islamique (EI) en Syrie.
    Mark Esper a appelé Ankara à se focaliser sur les défis plus
importants auxquels fait face l'Otan. 
    "Le message à la Turquie (...) est que nous devons avancer
sur ces plans de défense et que cela ne peut pas être retardé
par ses propres préoccupations", a-t-il dit à bord de l'avion
qui l'emmenait dans la capitale britannique. 
    "L'unité de l'Alliance, la promptitude de l'Alliance, font
que nous devons nous concentrer sur des préoccupations plus
grandes (...) Et pas tout le monde ne voit pas les menaces
qu'ils voient", a-t-il ajouté.
    Sans l'approbation des Turcs, l'Otan aura plus de
difficultés à mettre en place ses plans militaires de défense
conçus pour la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie
dans l'éventualité d'une agression russe à la suite de la crise
ukrainienne et de l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
    La Turquie, qui impute l'impasse actuelle aux Etats-Unis,
souhaite que l'Otan désigne sous le terme d'organisation
terroriste les YPG, comme l'a rapporté Reuters la semaine
dernière.  
    Ce contentieux est un signe des divisions entre Ankara et
Washington sur l'offensive que l'armée turque a lancée le 9
octobre dernier dans le nord-est de la Syrie. Il est aussi un
élément de plus dans les difficultés que les Alliés éprouvent
pour s'entendre sur des sujets pourtant cruciaux.
   Le président français Emmanuel Macron a accusé Ankara d'avoir
mis ses alliés devant le "fait accompli" lors de son offensive
contre les milices kurdes dans le nord-est de la Syrie,
provoquant une critique violente de la part de son homologue
turc Recep Tayyip Erdogan.    
   Le traité de l'Atlantique-Nord prévoit qu'une agression
contre l'un des Etats membres de l'Otan est une agression contre
l'ensemble des Alliés, d'où la nécessité pour l'Alliance de se
doter de plans d'intervention pour mettre en oeuvre cet
instrument de sécurité collective.

 (Phil Stewart, avec Robin Emmott à Bruxelles; version française
Jean Terzian)
 

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