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LBP AM est plus prudent sur ses paris pro-marchés européens à court terme
information fournie par AOF 14/06/2024 à 11:01

(AOF) - "Le spread de taux entre la France et l'Allemagne a bondi après l'annonce d'élections anticipées dimanche soir, tout en restant à des niveaux raisonnables. Il est passé de 48 vendredi soir à plus de 60 points de base, s'approchant de ses points hauts de 2022 et 2023 (quand la BCE remontait rapidement ses taux et que les actifs risqués souffraient)", souligne La Banque Postale AM dans une note publiée mercredi dernier.

"Il reste toutefois en dessous de ses niveaux d'avant le premier tour de l'élection présidentielle de 2017, quand il s'était approché de 80 points de base (il avait même atteint 150 points de base en 2012, mais c'était dans un autre monde, avant le " Whatever it takes" de la BCE)", précise l'asset manager.

Par ailleurs, le stress s'est diffusé aux autres actifs français et européens, mais de façon ordonnée. Les spreads souverains des autres pays de la zone ont légèrement augmenté, mais restent à des niveaux limités et bien en dessous de leur niveau du début d'année. Le CAC perd 2,7% depuis le début de la semaine, sous-performant légèrement l'Eurostoxx (-1,7%) alors que les actions américaines sont stables. L'euro se déprécie de 1,4%, ce qui le ramène seulement à son niveau d'il y a un mois à 1,075.

"La situation politique en France crée une situation très incertaine qui devrait générer de la volatilité sur les marchés. Cela nous pousse à être un peu plus prudents sur nos paris pro-marchés européens à court terme", affirme La Banque Postale AM.

Vu que la correction des prix des actifs français et européens a été raisonnable, le risque est asymétrique dans les prochains jours (une forte baisse est plus probable qu'une forte hausse). Par ailleurs, la situation politique en France reste très incertaine, surtout que les négociations entre partis politiques sont en cours, que les programmes ne sont pas encore annoncés et que peu de sondages précis sont disponibles. Et les investisseurs étrangers, qui détiennent plus de la moitié des obligations publiques françaises, pourraient encore ajuster leur positionnement dans les prochains jours.

"Cela dit, il nous semble à ce stade que le risque de forte correction des marchés reste limité, de telle sorte que nous continuons de favoriser les marchés européens à moyen terme, en particulier les actions et la dette des pays périphériques", fait savoir l'asset manager.

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