(AOF) - Le Groupe Lanson-BCC, pure player du champagne, a dégagé un résultat net de 3,71 millions d'euros pour le premier semestre 2024, en repli de 67,9%. Ses ventes ont reculé de 19,5% et ressortent à 87,79 millions d'euros. La marge brute a diminué de 12,7% à 50,44 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s'élève à 12,35 millions d'euros, en baisse de 35,9%. L’Ebitda passe de 23,38 à 16,54 millions d'euros, soit un retrait de 29,3 % principalement due à la réduction des volumes expédiés notamment à l’export malgré un effet mix prix/produits favorable.
"Les effets positifs de l'amélioration du mix produits ne suffisent pas à compenser l'impact négatif de la contraction conjoncturelle des volumes et de la hausse du coût de financement des stocks", explique l'entreprise. En effet, le marché est marqué par une baisse globale de la consommation et une gestion active du déstockage chez les distributeurs, eux aussi exposés à la hausse des coûts de financement.
En raison de la forte saisonnalité des ventes de champagne, les résultats du premier semestre 2024 ne peuvent pas être extrapolés pour l'ensemble de l'exercice.
"Traditionnellement, environ un tiers des ventes sont réalisées au cours du premier semestre, qui supporte également la moitié des charges fixes. Si ce ratio ne s'est pas vérifié ces dernières années, une meilleure activité au second semestre devrait permettre à l'exercice 2024 de s'en approcher de nouveau", souligne Lanson-BCC.
Toutefois, dans un contexte économique et politique incertains, en l'absence de visibilité pour la fin de l'année, Lanson-BCC ne communique pas de prévisions annuelles.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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