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Lagarde (BCE) défend les achats de dette face aux critiques
information fournie par Reuters 08/06/2020 à 19:23

(Actualisé tout du long)

FRANCFORT, 8 juin (Reuters) - Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a défendu lundi les mesures de relance adoptées par l'institution en réponse à la crise provoquée par la pandémie, affirmant qu'elles sont proportionnées aux risques encourus par l'économie de la zone euro.

Entendue à la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, Christine Lagarde, a subi les critiques de députés néerlandais et allemands qui s'interrogeaient sur les importants achats de dette souveraine de la BCE.

La Cour constitutionnelle allemande a infligé un revers majeur à la banque centrale européenne début mai en lui demandant de justifier son programme d'achats d'emprunts d'Etats sans quoi la Bundesbank, la banque centrale nationale allemande, devra cesser d'y participer.

Christine Lagarde a souligné que la BCE avait pris en compte la "proportionnalité" dans ses décisions et a effectué une "analyse coûts-bénéfices" - deux mots-clés de la décision allemande.

"Nos mesures contre cette crise sont temporaires, ciblées et proportionnées (...) aux graves risques auxquels nous sommes confrontés", a-t-elle dit.

Elle a ajouté que BCE aiderait la Bundesbank à répondre aux préoccupations du tribunal.

Derk Jan Eppink, un eurodéputé néerlandais membre du groupe des conservateurs et réformistes européens, a déclaré que les achats massifs de dette de la BCE avaient pour objectif de maintenir les pays de l'Europe du sud à flot.

Il a parsemé son propos de références au roman "David Copperfield" de Charles Dickens où un personnage se retrouve en prison après avoir accumulé les dettes et à la reine Marie-Antoinette, guillotinée pendant la Révolution française après une vie d'opulence et d'excès.

La Banque centrale européenne a annoncé jeudi une augmentation de 600 milliards d'euros du montant de son Programme d'achats d'urgence pandémique, un plan visant à faire baisser les coûts de financement des Etats, des entreprises et des ménages.

Christine Lagarde a déclaré que la politique de la BCE "ferait en sorte que les besoins d'emprunt plus élevés des autorités fiscales (ne se traduisent pas) par des taux d'intérêt sensiblement plus élevés pour le secteur privé".

(Francesco Canepa et Balazs Koranyi, Laetitia Volga pour le version française, édité par Nicolas Delame)

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