(AOF) - A Londres, Tesco gagne 1,98% à 308,50 pence à la faveur d'une hausse de ses ventes au premier trimestre 2024/2025. Elles progressent de 4,5% à taux de change constants à 15,6 milliards de livres. Dans le même temps, la chaîne de supermarchés britannique a annoncé le maintien de ses perspectives financières pour l'année 2024/2025. "Nous avons continué à donner de l'élan à notre entreprise, avec une forte croissance des volumes au Royaume-Uni, en République d'Irlande et en Europe centrale, soutenue par une baisse de l'inflation", a souligné le directeur général du groupe Ken Murphy.
"Nous continuons à être l'épicier le moins cher et nous n'avons jamais été aussi compétitifs. Notre part de marché a augmenté plus que jamais au cours des deux dernières années", ajoute le dirigeant.
Sur ce premier trimestre, Tesco confirme en effet que sa part de marché augmente plus vite que celle de tous ses principaux concurrents : +52 points de base à 27,6%.
En outre, l'entreprise de la grande distribution a annoncé que les ventes de produits alimentaires ont augmenté de 5%, avec y compris une forte croissance en volume tout au long de ce trimestre, en particulier dans le domaine des produits frais.
Ses ventes de produits non alimentaires ont progressé de 0,7%, grâce à une forte croissance dans le domaine de l'habillement.
Après un nouveau trimestre solide, Tesco réitère ses prévisions financières pour l'ensemble de l'année, "les tendances des ventes étant conformes à ses attentes et l'entreprise étant bien positionnée pour les mois à venir".
Pour l'exercice 2024/25, le groupe de grande distribution vise toujours un bénéfice d'exploitation ajusté pour la vente au détail d'au moins 2,8 milliards de livres. En outre, il prévoit un bénéfice d'exploitation ajusté total provenant de l'activité Tesco Bank d'environ 80 millions de livres.
Il anticipe la génération d'un flux de trésorerie disponible pour la vente au détail compris dans sa fourchette de prévisions de 1,4 à 1,8 milliard de livres sterling.
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Deux grands défis pour le secteur
Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.
Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.
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