(AOF) - Nestlé (-2,12% à 87,54 francs suisses) est lanterne rouge de l'indice helvétique SMI au lendemain de l'annonce d'un changement de direction. Le Conseil d'administration de la multinationale agroalimentaire a nommé le Français Laurent Freixe, actuellement vice-président exécutif et CEO pour la région Amérique Latine, au poste de directeur général de Nestlé S.A., à compter du 1er septembre prochain. Il remplacera Mark Schneider, qui dirigeait le groupe depuis 2017.
"Mark Schneider, directeur général, a décidé de renoncer à ses fonctions de PDG et de membre du conseil d'administration. Au cours de ses 8 années au sein de l'entreprise, il a activement façonné le portefeuille de l'entreprise, conformément à la stratégie de Nestlé et en mettant l'accent sur les catégories à forte croissance comme le café, les soins pour animaux de compagnie et les produits de santé nutritionnelle", explique Nestlé dans un communiqué publié hier.
Laurent Freixe a rejoint Nestlé en France en 1986. Il a dirigé la zone Europe pendant la crise financière, de 2008 à 2014. Il a ensuite pris la direction de la zone Amériques, avant d'être nommé CEO de la région Amérique Latine.
Ce changement de directeur général intervient un mois après que Nestlé a annoncé une baisse de ses prévisions de croissance pour l'année 2024, lors de la présentation de résultats mitigés au premier semestre 2024.
"Nous avons vu les prix baisser plus rapidement que prévu. Par conséquent, nous considérons qu'il est prudent d'ajuster nos prévisions pour l'année, la croissance organique des ventes étant désormais attendue à au moins 3%", expliquait Mark Schneider, CEO sortant de l'entreprise agroalimentaire. L'estimation précédente était de 3,6%.
"L'entreprise a attribué cette dynamique de prix relativement faible à une base de comparaison élevée, à une intensité promotionnelle accrue et à des frais de référencement aux États-Unis liés à un grand nombre de lancements de nouveaux produits", commentait alors UBS.
Les ventes en données organiques de Nestlé ont progressé de 2,1% sur ce premier semestre. Elles ont reculé de 2,7% en données publiées pour s'élever à 45 milliards de francs suisses.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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