(AOF) - Deutsche Telekom fléchit de 1,86% à 22,22 euros à la bourse de Francfort. Le groupe allemand va temporairement multiplier par six son volume hebdomadaire de rachats d'actions, après que la banque publique allemande KfW a annoncé une vente de 110 millions d'actions pour 2,5 milliards d'euros dans le cadre de la vente de sa participation dans l'opérateur de télécommunications. Les actions - équivalant à une participation de 2,2 % dans Deutshe Telekom - ont été vendues au prix de 22,13 euros chacune.
À la suite de cette vente, la KfW et le gouvernement détiennent environ 27,8 % de la société de télécommunications, a fait savoir le ministère allemand des finances.
"Le gouvernement fédéral utilisera le produit net de la transaction pour renforcer les fonds propres de Deutsche Bahn AG et pour développer l'infrastructure ferroviaire en Allemagne dans une perspective d'avenir", a détaillé le ministère.
Par ailleurs, la KfW avait vendu en février 50 millions d'actions de l'entreprise de logistique DHL pour 2,17 milliards d'euros.
Selon des documents du ministère des finances consultés par Reuters, le gouvernement allemand prévoit de lever jusqu'à 4 milliards d'euros en vendant des participations dans des entreprises cette année.
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L'externalisation des infrastructures
Ce mouvement, à l'œuvre depuis plusieurs années, a pour but de réduire la dette des acteurs du secteur et de mener les investissements nécessaires. Jusqu'à présent, ces cessions ont porté sur les réseaux mobiles et la partie dite "passive" (les pylônes et non les antennes 4G-5G considérées comme "actives" et plus stratégiques). Désormais, 29% des pylônes en Europe appartiennent donc à des sociétés spécialisées. Sur le fixe, les opérateurs ont été plus prudents de façon à conserver le contrôle. SFR a ainsi cédé la moitié de son réseau fibre en 2018, imité par Orange en 2021. La cession de l'ensemble de son réseau fixe au fonds KKR par Telecom Italia, marque donc une rupture. Cette opération constitue une première européenne voire mondiale. L'opérateur choisit de se recentrer sur ses activités commerciales, sa filiale B2B et son activité au Brésil. Très endetté, il ne peut mener la couverture fibre de son pays.
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