(AOF) - Continental (+4,48% à 62,50 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice DAX ce mardi après qu'UBS est passé de Neutre à Achat sur son titre, avec un objectif de cours rehaussé de 67 à 80 euros. Dans une note, le broker salue le projet de scission annoncé le 6 août par l'équipementier allemand. Continental prévoit de scinder sa division Automobile et de l'introduire en Bourse. Les actionnaires actuels du groupe se verront attribuer des actions de la nouvelle société en proportion de leur part du capital, et c'est ce qui pousse UBS à prôner l'achat.
Par comparaison avec les sociétés du secteur, UBS estime que la spin-off de Continental (NewCo) pourrait être valorisée à 5-6 milliards d'euros (25-30 euros/action). Cependant, comme les investisseurs exigeraient probablement une remise importante pour refléter les incertitudes, le broker juge qu'une fourchette de 3 à 5 milliards d'euros serait plus réaliste: cela induirait un cours de 15 à 25 euros par action, avec une décote de 10 à 40 %.
Parallèlement, UBS estime que la juste valeur de la société rassemblant les activités hors Automobile de Continental (RemainCo) pourrait être de 80-120 euros/action, ce qui suggère un potentiel de hausse de 30 à 100 % par rapport au cours actuel de l'action du groupe. La valeur négative implicite pour l'activité Automoibile peut être justifiée par son manque de rentabilité et sa faible exécution à notre avis.
"Notre nouvel objectif de cours est basé sur une combinaison de la juste valeur estimée de Continental avant (60 euros) et après la scission ( 80 à 120 euros), en attribuant une probabilité de 50 % à une mise en oeuvre de la scission avant l'année 2025".
Compte tenu de la scission de Vitesco, qui a pris beaucoup plus de temps, et de la possible détérioration de la production mondiale qui mettrait sous pression la marge de la spin-off), le broker perçoit "un risque que Conti annule son plan de scission".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Des négociations avec les constructeurs
En moyenne, les équipementiers représentent entre 60 à 85 % du prix de revient de fabrication d'un véhicule. Selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) les négociations sont très tendues avec les constructeurs concernant la répercussion de l'augmentation des coûts. Les hausses de prix portent à la fois sur les composants électroniques, les matières premières, telles que l'acier, le nickel, le lithium ou le palladium, l'énergie et les transports. Les équipementiers négocient principalement avec Stellantis et Renault pour mettre en place des indices permettant de répercuter les hausses. Ils parient aussi sur l'innovation, la différenciation, la montée en gamme et l'internationalisation.
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