(AOF) - Le brasseur Carlsberg a annoncé l’acquisition du groupe britannique de boissons non alcoolisées Britvic pour 3,3 milliards de livres (3,9 milliards d’euros) en numéraire. En Bourse, l’action Carlsberg gagne 3,15% à 863,8 couronnes danoises. Les actionnaires de Britvic recevront 1315 pence par action, dont un dividende de 25 pence par titre, ce qui représente une prime de 36% par rapport à la clôture du 19 juin, dernière séance avant les spéculations sur une possible offre. Il y a 2 semaines, Carlsberg avait proposé 3,1 milliards de livres pour racheter Britvic.
Bien que cette opération représente un changement dans la stratégie auparavant centrée sur la croissance organique du chiffre d'affaires et du résultat net et sur la rémunération régulière des actionnaires, Jefferies considère qu'il s'agit d'une transaction à risque relativement faible et dont les conditions financières sont attrayantes.
" Le groupe combiné sera en mesure de tirer parti de la relation hautement synergique entre la bière et les boissons non alcoolisées, notamment dans les domaines de l'approvisionnement, de la production, de l'entreposage et de la distribution, afin d'accroître l'efficacité et de mieux répondre aux besoins des clients ", a expliqué le groupe danois.
L'acquisition devrait également renforcer les relations étroites entre Carlsberg et PepsiCo, qui est un partenaire de longue date de Carlsberg sur un certain nombre de ses principaux marchés en Europe et en Asie.
L'intégration de Britvic pourrait permettre de réaliser des économies annuelles d'environ 100 millions de livres sterling (de l'ordre de 75 millions de livres sterling après impôts), que Carlsberg prévoit de réaliser au cours des cinq années suivant la finalisation de l'acquisition. Environ 80 millions de livres devraient être réalisées d'ici à la fin de 2027. Les coûts exceptionnels pour réaliser ces économies annuelles devraient s'élever à environ 83 millions de livres sterling, que Carlsberg prévoit d'engager au cours des cinq années suivant l'achèvement de l'acquisition.
Le groupe danois s'attend à ce que l'acquisition de Britvic ait un effet relutif de l'ordre de 5% sur son bénéfice par action ajusté au cours de la première année suivant la finalisation de la transaction, et de plus de 10% au cours de la deuxième année.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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