(AOF) - Super Micro Computer (-24,29% à 14,63 dollars) affiche la plus forte baisse de l'indice S&P500 ce mercredi, après que la société de recherche Hindenburg Research a annoncé hier une position "short" sur son titre. Sur la base d’une enquête de trois mois, la société évoque "des signaux d'alarme comptables flagrants, des preuves de transactions entre parties liées non divulguées, des manquements aux sanctions et au contrôle des exportations, et des problèmes avec les clients". Le fabricant de serveurs a annoncé un report de la publication de son rapport annuel.
"Un délai supplémentaire est nécessaire pour que la direction de SMCI termine son évaluation de la conception et de l'efficacité opérationnelle de ses contrôles internes sur l'information financière" précise le groupe dans un communiqué.
En août 2020, la société a été accusée par la SEC de "violations comptables généralisées", principalement liées à plus de 200 millions de dollars de revenus mal comptabilisés et de dépenses sous-estimées, "entraînant des ventes, des bénéfices et des marges bénéficiaires artificiellement élevés", affirme Hindenburg. Or selon elle, "moins de 3 mois après avoir payé un règlement de 17,5 millions de dollars de la SEC", Super Micro "a commencé à réembaucher des cadres supérieurs directement impliqués dans le scandale comptable".
Le titre a déjà perdu jusqu'à 6% en séance hier avant de clôturer en baisse de 2,64%.
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Marché en croissance et tensions sur les prix
Selon la SIA, les ventes mondiales de puces se sont établies à 151,7 milliards de dollars au premier trimestre 2022, soit une envolée de 23% sur un an. Les ventes ont progressé sur tous les grands marchés régionaux et pour toutes les catégories de produits. Alors que les incertitudes mondiales, notamment la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, pèsent sur les chaînes d'approvisionnement, la demande de semi-conducteurs continue de dépasser fortement l'offre. Les fabricants Samsung et TSMC ont annoncé qu'ils allaient relever leurs tarifs, dans un contexte où les acteurs du secteur disposent de bonnes marges de manœuvre et bénéficient d'un pouvoir de négociation renforcé. Toutefois les hausses de salaires et les prix des composants pourraient peser sur les performances futures.
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