(AOF) - Nike s'effondre de 19,98% à 76,34 dollars après avoir dévoilé des perspectives défavorables. Le géant américain de l'équipementier sportif a enregistré, au titre de son quatrième trimestre décalé, un bénéfice net en amélioration de 45% sur un an, soit 1,01 dollar par action, au-dessus des 83 cents anticipés par les analystes. En revanche, le chiffre d'affaires s'affiche à 12,6 milliards de dollars, en repli de 2% sur un an tandis que les ventes de sa plateforme de vente directe en ligne ont chuté de 10%. "Nike a perdu du terrain face à de nouvelles marques", relève Invest Securities.
De son côté, Stifel souligne que la publication de Nike est intervenue quelques heures après qu'Adidas ait confirmé une bonne dynamique de son activité. La banque s'attend à ce que Nike évolue vers davantage de nouveauté et d'innovation dans sa gamme de produits (ce qu'Adidas a fait il y a 18 mois)".
Dans ce contexte d'incertitude croissante quant à l'environnement économique" et des effets de change défavorables (liés au dollar fort) le directeur général John Donahoe entrevoit l'année 2025 comme "une année de transition" tout en étant amené à abaisser ses "objectifs pour l'exercice 2024".
Nike anticipe désormais un déclin de son chiffre d'affaires de 5% environ, avec une baisse plus marquée au premier semestre qu'au second. Les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient une progression d'environ 2%.
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En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.
Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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