(AOF) - L'action du prestataire de services bio-analytiques gagne 4,03% à 47,77 euros et prend la tête du CAC 40. Dans une nouvelle réponse aux dernières accusations de l'activiste Muddy Waters (MW), Eurofins Scientific annonce notamment avoir mandaté Ernst & Young Paris pour réaliser un audit indépendant des accords de cash pooling et de sa situation de trésorerie au 31 décembre 2023. La société rendra compte des conclusions dès qu'elles seront disponibles. L'action Eurofins cotait plus de 52 euros avant le premier assaut de MW.
"L'intégralité des allégations et insinuations contenues dans les rapports de MW sont inexactes, non pertinentes, biaisées et/ou trompeuses", réaffirme Eurofins.
Alors que MW affirme que la fonction de consolidation d'Eurofins est basée en Inde et juge ce choix "étrange", Eurofins qualifie cette affirmation de "totalement fausse" soulignant " qu'aucun élément de preuve n'a été fourni par MW pour l'étayer ". " Les équipes de consolidation d'Eurofins ont toujours été basées en France depuis l'introduction en bourse de la société en 1997 ", ajoute le groupe.
En réponse aux critiques de MW visant les "800 à 900 entités" du groupe qui ont généré moins de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires chacune, Eurofins affirme que la "petite taille de certaines entités juridiques" de sa structure "favorise des relations plus étroites avec les clients et des services plus individualisés, tout en encourageant l'agilité commerciale, la responsabilisation, l'esprit d'entreprise et l'innovation scientifique ".
Eurofins affirme qu'il "commande, depuis plus de deux décennies, des audits légaux et indépendants locaux pour toutes ses filiales opérationnelles dans le monde, même lorsque cela n'est pas requis par la loi", tandis que sa trésorerie "est auditée chaque année par Deloitte et les auditeurs de toutes les sociétés opérationnelles locales" du groupe.
L'affirmation de MW selon laquelle Eurofins compte au moins 18 auditeurs "est profondément myope et trompeuse" dans la mesure notamment où elle "compte deux fois les cabinets d'audit qui appartiennent aux mêmes réseaux d'audit de niveau 1 et de niveau 2".
Le groupe dénonce "l'utilisation par MW de citations tronquées d'anciens employés anonymes de sociétés Eurofins non identifiées", se disant dans l'impossibilité de "retracer, investiguer ou commenter ces allégations extravagantes et infondées".
Le PDG d'Eurofins, le Dr Gilles Martin, conclut en affirmant que ses équipes sont "en liaison avec ses conseillers juridiques et les régulateurs européens" et qu'elles leur "fourniront toute l'assistance nécessaire pour enquêter sur toute éventuelle manipulation de marché des titres d'Eurofins par MW" et ses éventuels complices, ayant pu leur permettre de "tirer profit de la perturbation des marchés financiers qu'ils ont provoquée".
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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