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La Turquie écartée du programme de développement du F-35
information fournie par Reuters 17/07/2019 à 23:48

 (Précisions, communiqué d'Ankara)
    WASHINGTON, 17 juillet (Reuters) - La participation de la
Turquie au programme de développement de l'avion de combat
américain F-35 a été suspendue et le processus d'exclusion a
débuté, ont fait savoir mercredi les Etats-Unis, qui menaçaient
de le faire depuis qu'Ankara a décidé de se doter du système de
défense antimissile russe S-400.
    Les premiers éléments de ce système sont arrivés vendredi
sur la base aérienne militaire de Mürted, au nord-ouest de la
capitale turque.  
    "Les Etats-Unis et les autres partenaires du programme F-35
sont en accord avec cette décision de suspendre la Turquie et de
lancer le processus visant à l'exclure officiellement", a
déclaré la sous-secrétaire à la Défense lors d'un point de
presse.
    Ellen Lord a ajouté que les modifications apportées à la
chaîne logistique allaient coûter entre 500 et 600 millions de
dollars aux Etats-Unis, précisant que la Turquie fournissait
plus de 900 pièces détachées permettant la fabrication du F-35.
    A Ankara, qui a reproché aux Etats-Unis et à l'Europe de
n'avoir présenté aucune alternative viable, le ministère des
Affaires étrangères a déclaré que la décision de Washington
n'était ni équitable, ni fondée sur aucun motif légitime.
    Dans un communiqué, la diplomatie turque appelle les
Etats-Unis à revenir sur ce qu'elle qualifie d'"erreur",
soulignant que cette décision allait nuire aux relations
stratégiques entre les deux alliés de l'Otan.
    Les Etats-Unis cherchent depuis des mois à dissuader Ankara
d'acquérir le système S-400 en insistant sur son incompatibilité
avec les dispositifs de l'Otan, dont la Turquie occupe le flanc
oriental.
    "Le F-35 ne peut pas coexister avec une plate-forme de
collecte de renseignements russe qui sera utilisée pour en
apprendre davantage sur ses capacités de pointe", a souligné
mercredi la Maison Blanche dans un communiqué.
    Durant le sommet du G20 qui s'est tenu fin juin à Osaka,
Donald Trump n'a pas exclu d'infliger des sanctions à la
Turquie, tout en insistant sur la mauvaise gestion de ce dossier
par son prédécesseur Barack Obama. 
    Si la Turquie a choisi les S-400, c'est parce que la
précédente administration avait imposé des conditions
draconiennes à l'acquisition de missiles Patriot américains,
a-t-il expliqué.

 (Idrees Ali et Phil Stewart, avec Ezgi Erkoyun à Istanbul;
Jean-Philippe Lefief et Jean Terzian pour le service français)
 

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