
Vincent Paris, directeur général de Sopra Steria. (© F. Dunouau)
Vincent Paris, directeur général de la société de services informatiques Sopra Steria , a accordé un entretien exclusif au Revenu. Il revient sur l'impact de la crise sanitaire et détaille les ambitions du groupe pour les années à venir.
Âgé de 56 ans, Vincent Paris est diplômé de l’École polytechnique. En 1987, il rejoint Sopra, où il a mené presque toute sa carrière. Il y a occupé différents postes à responsabilité, notamment ceux de directeur France et de directeur général délégué groupe. En 2015, il est nommé directeur général, aux côtés du cofondateur Pierre Pasquier, 85 ans, président du conseil d’administration.
Combinée à une vaste cyberattaque en fin d’année, la crise sanitaire a coûté dix points de croissance au groupe en 2020. Mais sa rentabilité a bien tenu. Comment expliquer cette relative bonne résistance ?
Vincent Paris :
C’est la solidité de notre modèle, notre agilité et la qualité de nos offres qui nous ont permis de traverser cette crise. Nous avons aussi limité la sous-traitance et favorisé la mobilité interne, notamment dans l’aéronautique. Si notre chiffre d’affaires avec
Airbus
a chuté de 30% en un an dans un contexte de crise particulièrement violente, nous avons maintenu l’emploi en proposant à nos salariés toulousains de servir d’autres projets du groupe.
Par rapport aux crises précédentes, la transformation digitale est aujourd’hui indispensable à tous les acteurs, publics ou privés. Il ne leur est plus possible de couper dans leurs dépenses comme il y a dix ou vingt ans. Autre élément de résistance, les nouvelles technologies ont permis de
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