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La réélection d’Emmanuel Macron est positive pour les actifs français
information fournie par Amundi 25/04/2022 à 17:20

Amundi : Investment talk

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La réélection d'Emmanuel Macron permet de maintenir le statu quo, éliminant un risque extrême.

Victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle

Emmanuel Macron (EM) remporte l'élection présidentielle avec une forte avance (58,5%), un résultat bien meilleur que ce que prévoyaient les tout derniers sondages en fin de semaine dernière.
La faiblesse du taux de participation (proche de 72%), tombé à son plus bas niveau depuis 1969, permet néanmoins de relativiser ce résultat.
Cette victoire est avant tout un grand succès pour l'Europe et un gage de stabilité pour la zone euro. EM a clairement indiqué que cette élection constituait un référendum sur l'Europe.
L'intégration européenne se poursuivra : le président cherchera à renforcer le couple franco-allemand et plus généralement les institutions européennes.
C'est la raison pour laquelle EM entend respecter la tradition en se rendant rapidement à Berlin pour rencontrer le chancelier allemand, Olaf Scholz.
L'absence de changement de cap rassurera par ailleurs l'ensemble des pays de l'OTAN sur la politique étrangère de la France.
Le président élu doit maintenant obtenir une majorité au parlement lors des élections législatives qui se dérouleront les 12 et 19 juin.
C'est la majorité qui se dégagera qui déterminera en définitive la politique économique et l'agenda des réformes.

Quelles sont les conséquences pour les élections législatives de juin ?
EM a annoncé un changement de méthode entre les deux tours, en promettant de consulter davantage sur les grandes orientations de sa politique (retraites, éducation, santé).
La constitution de son premier gouvernement enverra par ailleurs un premier signal fort qui préfigurera d'un possible élargissement de la majorité présidentielle à d'autres sensibilités politiques (Républicains, Verts ou même sociaux-démocrates).
Une recomposition du paysage politique français est en cours. EM cherchera probablement à former une coalition.
Pour ce faire, des candidats de différentes sensibilités seront probablement présentés sous la bannière de la majorité présidentielle lors des législatives.
Nous pensons que la logique institutionnelle devrait continuer de prévaloir. Par le passé, le président élu a toujours obtenu une majorité au parlement.
Il faut garder à l'esprit que la base électorale des élections législatives s'avère, dans les faits, très différente celle des élections présidentielles : le taux de participation est toujours plus faible, surtout dans les partis qui ont perdu les élections présidentielles, ce qui devrait en définitive bénéficier au parti d'EM.

Plusieurs remarques doivent cependant être faites :

  • Le score obtenu par EM est beaucoup plus faible qu'en 2017 (66,1%).
  • L'extrême droite avait rassemblé près d'un tiers des électeurs au 1er tour, ce qui est sans précédent dans l'histoire de la 5e République.
  • La fragmentation croissante du paysage politique constitue donc un défi de plus en plus difficile à relever. Pour une grande partie des électeurs, ce vote est avant tout un rejet de l'extrême droite et non un vote d'adhésion au programme d'EM.

Donc ces conditions, contrairement à la logique de la 5e République et à la nature du mode de scrutin, les électeurs peuvent utiliser le "3e tour" pour équilibrer leur choix parfois "contraint" du 2e tour.

  • Rappelons que les partis vainqueurs (au 1er tour) ne sont pas ceux qui sont enracinés et détiennent des mandats au niveau local. Compte tenu du mode de scrutin, il est très probable que les " partis antisystème " (extrême gauche de Mélenchon, et extrême droite de Marine Le Pen et Eric Zemour) – bien que représentant une majorité des électeurs – se retrouvent avec une très faible représentation à l'assemblée, ce qui nourrirait colère et ressentiment.

Le président dispose d'un temps très limité pour absorber les restes des partis traditionnels au niveau local à travers une coalition

  • Un parlement sans majorité claire pourrait en résulter, avec des risques sociaux importants qui pourraient limiter la capacité à mener des réformes.
  • Ce risque nous paraît néanmoins assez faible pour les raisons évoquées au préalable.

Quelles ont été les réactions des marchés ?
Même si des positions vendeuses sur la dette française et l'indice CAC 40 ont pu être observées début avril, on peut considérer que le marché avait déjà largement pricé une victoire d'Emmanuel Macron. La semaine dernière, les actions françaises ont surperformé leurs comparables européens et le spread AOT-Bund s'est resserré. Il faut donc noter que les investisseurs n'étaient globalement pas couverts contre le risque d'une victoire de Marine Le Pen, et on ne devrait donc pas assister à de gros mouvements sur les marchés suite aux résultats de dimanche. La campagne du second tour s'est de plus focalisée sur un débat entre pro et anti européens ; en conséquence on peut donc estimer que le résultat renforce les perspectives de la zone euro et qu'il y aura plus d'intégration européenne à l'avenir.
Cependant, la deuxième étape du cycle politique français vient de démarrer avec le début de la campagne des législatives dont l'issue devrait donner une majorité directe ou via une coalition au président réélu. Plusieurs scenarios sont envisageables dont l'absence de majorité et/ou une forte représentation des parties d'extrême gauche autour de Jean-Luc Mélenchon ou d'extrême droite autour du Rassemblement National de Marine Le Pen, ce qui pourrait être une nouvelle source d'incertitude pour les marchés financiers. Toutefois, à court terme, l'évolution de la situation en Ukraine et le développement de la pandémie de Covid-19 en Chine, qui menace la croissance mondiale sont des sujets qui préoccuperont plus les investisseurs.

Consulter l'intégralité de cet article dans le PDF ci-dessous.

6 commentaires

  • 28 avril 18:43

    2000 euros! Et riche ben quand on cotise beaucoup c'est pas anormal d'avoir un minimum de restitution, non???


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