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La pandémie… quelle pandémie ?
information fournie par GreenSome Finance 07/04/2021 à 13:58

Arnaud  Riverain
Arnaud  Riverain

Arnaud Riverain

GreenSome Finance

Associé Fondateur

http://www.greensome-finance.fr/

Il aura fallu 1 an et 1 mois pour que le CAC40 revienne sur ses niveaux « d'avant crise Covid ». Même si c'est le dernier grand indice à y arriver, alors que les autres ont franchi ce cap il y a plusieurs mois, la parenthèse est fermée. En termes indiciels bien sûr.
Que retenir de ces 12 derniers mois ? Comme d'habitude que l'Union Européenne et encore plus la France semble reléguée au rang de spectatrice… Notre zone est celle qui sera la plus lente à vacciner sa population et donc en corolaire à lui permettre de repartir de l'avant. L'excès de précautions ou une trop grande bureaucratie en sont les principaux responsables. L'avenir nous dira si cette muraille sensée nous protéger aura rempli son rôle ou si bien au contraire elle nous aura mis encore un peu plus de côté. Les premiers signaux d'évolution de nos économies respectives semblent pencher pour le second scénario avec une progression du PIB français pour 2021 déjà revue à la baisse…

Au-delà de ces considérations « philosophiques », le marché a tourné la page et retrouvé, voire dépassé, ses niveaux d'avant crise à l'image des prévisions de résultats que ce soit pour les grandes capitalisations ou les petites. Les aides et l'argent injecté par les grands argentiers auront grandement contribué à cette situation.

Performances des indices

(Source : Nyse Euronext au 31/03/2021 après Bourse)

(Source : Nyse Euronext au 31/03/2021 après Bourse)

Consensus

A date les analystes s'attendent à ce que les résultats du CAC 40 et du CAC Mid&Small soient supérieurs d'environ 5% à ceux de 2019 et de 25% pour le CAC  Small. Ce n'est pas très impressionnant avec cette clé de lecture mais si on compare à 2020 la progression est de45% pour le CAC 40, 170% pour le CAC Mid&Small et 246% pour le CAC Small.

On peut saluer la vitesse à laquelle nos entreprises se sont redressées. Au-delà de ces chiffres, il sera intéressant d'analyser si elles ont modifié leur manière de s'organiser et si ces nouvelles organisations amènent plus de création de valeur. La reprise que nous observons est-elle donc construite sur de nouvelles bases structurelles ou purement conjoncturelles ?

Estimations de variation des BPA

Révision des bénéfices par action par les analystes sur douze mois. (source : InFront ai 31/03/2021)

Révision des bénéfices par action par les analystes sur douze mois. (source : InFront ai 31/03/2021)

Valorisation

Les ratios 2021e restent bien supérieurs aux moyennes historiques. Nous avons longuement expliqué par le passé le phénomène (effet des taux bas…) et nous n'y reviendront pas. Tant que nous resterons dans un contexte de taux bas auxquels s'ajoutent les signaux d'une forte reprise, il est peu probable qu'ils soient amenés à baisser significativement. D'une certaine manière nous avons doucement changé d'époque en termes de ratios de valorisation…

Valorisation des indices

(source : InFront au 31/03/2021 - valeurs médianes)

(source : InFront au 31/03/2021 - valeurs médianes)

Conclusion

La vaccination avance à grands pas sauf en Europe. Les Etats-Unis déversent des milliards pour moderniser leurs infrastructures, l'Europe y pensera peut-être. Les secteurs non essentiels rouvrent progressivement à travers le monde, la France fera de même mais après tout le monde car il faut être prudents... Le CAC 40 a effacé la purge d'il y a un an, certes après tout le monde, mais il y est arrivé. Bref, plus le temps passe plus on se rapproche de la sortie du tunnel, nous sommes justes dans le dernier wagon mais au moins nous sommes accrochés au train.

Les effets économiques de la pandémie, bien qu'encore très présents, sont totalement digérés par les marchés qui y voient peut-être une chance pour l'avenir. Cette crise qui n'a pas connu de frontières aura mis à l'épreuve tout le monde, du plus petit au plus gros. Elle aura mis en avant toute l'importance d'investir au niveau des Etats dans des industries de pointes qu'elles soient pures technologiques ou médicales afin de se protéger le mieux possible. Elle aura aussi mis en avant le fait que des secteurs que l'on pensait « hyper protégés » à l'image du tourisme et de l'aéronautique pouvaient s'arrêter du jour au lendemain. Ce sont des pans entiers qui devront se réinventer ou qui ont commencé. La manière de travailler et d'échanger va également évoluer de manière plus importante que l'on peut s'imaginer.

Aussi, pour les marchés, techniquement parlant la crise est derrière nous mais nous n'avons encore que les grandes lignes des bouleversements qui vont en découler. Les Etats font face en soutenant leurs économies, les grands argentiers essaient de rassurer sur le timing de resserrement des taux, les entreprises reprennent leurs investissements et repensent leurs organisations, tout à chacun revoit sa manière de travailler ce qui amène à la création de nouveaux besoins et donc de nouvelles activités.

L'ensemble de ces éléments sera moteur pour les mois à venir. Les bonnes nouvelles devraient s'accumuler et les chiffres ne cesser de s'améliorer. Quoi de mieux pour soutenir le marché et même le tirer vers le haut. Après, pour être fidèles à notre réputation, attention car quand les banques centrales se retireront le seul moyen d'absorber le choc sera que nos acteurs économiques aient fait ce qu'il fallait pour prendre le relais.

La crise du Covid sera donc peut-être le déclencheur qui remettra l'économie du réel au centre du jeu alors que depuis de trop nombreuses années c'est la planche à billets qui a alimenté la croissance.

3 commentaires

  • 07 avril 15:09

    chacun écrit un commentaire ou même un article en fonction de ses propres fantasmes


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