Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La France lance un programme d'armements pour sa défense spatiale
information fournie par Reuters 25/07/2019 à 13:25

    * Un commandement de l'espace de 220 personnes au 1er
septembre
    * 700 millions supplémentaires pour un programme d'armements
    * Nano-satellites patrouilleurs et lasers de puissance
    * Pas de "stratégie offensive" mais une "défense active" 

    BASE DE LYON-MONT VERDUN, Rhône, 25 juillet (Reuters) - La
ministre des Armées a annoncé jeudi le lancement d'un programme
d'armements pour la surveillance et la défense des satellites
français, doté de 700 millions d'euros supplémentaires, dans un
contexte de militarisation accrue de l'espace.
    En visite sur la base aérienne de Lyon-Mont Verdun (Rhône),
principal site opérationnel du commandement de la défense
aérienne et des opérations aériennes françaises, Florence Parly
a confirmé la création au 1er septembre d'un "grand commandement
de l'espace", à Toulouse, composé dans un premier temps de 220
personnes, sous l'autorité de l'armée de l'air.
    Elle a annoncé en outre la modification de la loi de 2008
sur les opérations spatiales (LOS), afin que le ministère des
Armées prenne la main sur les activités spatiales françaises,
aujourd'hui sous la tutelle du CNES (Centre national d'études
spatiales).
    "Au moment où l’espace devient un enjeu majeur de sécurité
nationale, cela doit changer : la loi doit évoluer, et ce dans
le plein respect du droit international, pour intégrer la
spécificité des opérations spatiales militaires, comme cela a
déjà été fait aux Etats-Unis ou en Finlande", a déclaré la
ministre lors d'un discours.
    "Un avant-projet de loi destiné à modifier le cadre
juridique posé par la loi du 3 juin 2008 relative aux opérations
spatiales sera proposé d’ici la fin de l’année 2019, guidé par
deux principes : libérer nos armées et protéger nos capacités",
a-t-elle précisé.
    Le ministère des Armées assumera ainsi une fonction
d'opérateur spatial afin de "prendre la main sur nos satellites,
qui sont actuellement opérés par nos camarades ingénieurs et
techniciens du CNES" et pouvoir mener ainsi, si nécessaire, de
"véritables opérations spatiales militaires".
    L'espace devenant "un nouveau front à défendre" et un enjeu
sécuritaire face à l'active prééminence des Américains, des
Russes et des Chinois, la France doit "perfectionner" ses
capacités de défense sans pour autant s'engager "dans une course
aux armements", a souligné Florence Parly.
    
    NANO-SATELLITES PATROUILLEURS
    Dès 2017, la Revue stratégique de défense française alertait
sur une militarisation croissante de l'espace et les dangers
d'un accès banalisé à la zone exo-atmosphérique avec le
développement du "New Space", l'industrie spatiale "low cost".
    "L'espace ne doit pas devenir un nouveau Far West", a lancé
Florence Parly. "J’ai décidé le lancement d’un nouveau programme
d’armements nommé 'Maîtrise de l’Espace'."
    La France souhaite notamment se doter de "nano-satellites
patrouilleurs à partir de 2023." 
    "Nous expérimenterons un démonstrateur de radar de très
longue portée, un outil précieux face à la menace croissante des
missiles", a également dit la ministre.
    "Nous nous assurerons de pouvoir disposer de capacités de
surveillance spatiale depuis l’espace, auprès de constellations
privées. Je sais que Thales porte des ambitions dans ce domaine,
nous y serons très attentifs", a indiqué la ministre, en
appelant également de ses voeux des coopérations européennes.
    La loi de programmation militaire 2019-2025 consacre 3,6
milliards d'euros aux investissements et au renouvellement des
satellites. Ce nouveau programme mobilisera 700 millions d'euros
prélevés sur la LPM en vue d'"une pleine capacité anticipée à
l'horizon 2030", a dit Florence Parly.
    Elle a souligné que la France ne visait aucunement "une
stratégie offensive" mais une "défense active" dans l'espace.
    "C’est, lorsqu’un acte hostile a été détecté, caractérisé et
attribué, pouvoir y répondre de façon adaptée et proportionnée,
en conformité avec les principes du droit international."
    "Nous nous réservons le moment et les moyens de la riposte :
cela pourra impliquer l’emploi de lasers de puissance déployés
depuis nos satellites ou depuis nos nano-satellites
patrouilleurs", a précisé Florence Parly.

 (Catherine Lagrange et Sophie Louet, édité par Emmanuel Jarry)
 

Valeurs associées

Euronext Paris -0.37%
Euronext Paris -1.45%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.