Les autorités américaines ouvrent une enquête après l'interruption de l'atterrissage de deux vols de Washington en raison de la présence d'un hélicoptère de l'armée

information fournie par Reuters •03/05/2025 à 04:58

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La FAA déclare qu'un hélicoptère de l'armée s'est approché trop près de deux vols de passagers, ce qui a entraîné des atterrissages interrompus

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L'hélicoptère de l'armée était sur une "route panoramique", a déclaré la FAA au Congrès

(Ajout de la déclaration de l'armée aux paragraphes 4 et 5) par David Shepardson

Des enquêteurs fédéraux ont ouvert une enquête après que deux vols ont interrompu leur atterrissage à l'aéroport national Reagan Washington jeudi, parce qu'un hélicoptère Black Hawk de l'armée américaine s'était approché trop près.

L'Administration fédérale de l'aviation a déclaré vendredi que le contrôle aérien avait demandé au vol 1671 de Delta Air Lines

DAL.N , un Airbus A319 parti d'Orlando, et au vol 5825 de Republic Airways, un Embraer 170 parti de Boston, d'effectuer des remises de gaz vers 14h30 en raison de la présence d'un hélicoptère de transport militaire prioritaire dans les environs.

Le National Transportation Safety Board et l'armée américainemènent également une enquête.

"Alors qu'il effectuait des opérations de vol vers le Pentagone conformément aux itinéraires de vol publiés par la FAA et au contrôle du trafic aérien de la DCA, un UH-60 Blackhawk a reçu l'ordre du contrôle du trafic aérien du Pentagone d'effectuer une remise des gaz, en survolant l'héliport du Pentagone conformément aux procédures de vol approuvées", a déclaré l'armée de terre dans un communiqué.

"En conséquence, le contrôle du trafic aérien de la DCA a ordonné à deux aéronefs civils à voilure fixe de remettre les gaz afin d'assurer une déconfliction appropriée de l'espace aérien

À la suite de la collision en vol, le 29 janvier , d'un avion régional d'American Airlines AAL.O et d'un Black Hawk de l'armée, qui a tué les 67 personnes à bord des deux appareils, la FAA a imposé des restrictions permanentes sur les opérations non essentielles des hélicoptères autour de l'aéroport national de Reagan.

La FAA a déclaré au Congrès qu'elle examinait l'itinéraire suivi par l'hélicoptère de l'armée lors des deux incidents de "perte d'espacement" survenus jeudi et qu'elle cherchait à déterminer si cet itinéraire était contraire à un accord conclu avec l'armée.

"Il apparaît que l'opération Black Hawk ne s'est pas rendue directement à l'héliport du Pentagone. Au lieu de cela, il a emprunté une route panoramique autour du Pentagone au lieu de se rendre directement de l'ouest à l'héliport", indique la note de la FAA consultée par Reuters.

Le président de la commission du commerce du Sénat, Ted Cruz, a déclaré que "l'armée met une fois de plus en danger les voyageurs ... . Ilest temps pour la FAA d'agir rapidement et d'affirmer son contrôle sur l'espace aérien national afin que l'armée cesse d'organiser des taxis aériens pour les responsables militaires près de l'aéroport national Ronald Reagan de Washington"

Le secrétaire d'État aux transports, Sean Duffy, a déclaré que l'armée n'avait pas respecté les règles de sécurité applicables aux hélicoptères. "Finis les trajets en hélicoptère pour les VIP ou les entraînements inutiles dans un espace aérien DCA encombré et rempli de civils. Prenez un taxi ou Uber - d'ailleurs, la plupart des VIP disposent d'un service de voitures noires", a déclaré M. Duffy.

Delta a indiqué qu'il y avait cinq membres d'équipage et 97 passagers à bord du vol.

"Rien n'est plus important chez Delta que la sécurité de nos clients et de notre personnel. Nous coopérerons avec la FAA dans le cadre de son enquête", a déclaré la compagnie aérienne vendredi.

Le Pentagone n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. Une personne impliquée a déclaré que les enquêteurs examinaient l'itinéraire de l'hélicoptère et ses interactions avec le contrôle du trafic aérien.

Un responsable américain, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré que, selon les premières informations, l'hélicoptère militaire effectuait une répétition d'évacuation d'urgence.

"Il est scandaleux que trois mois seulement après la collision tragique d'un hélicoptère Black Hawk de l'armée avec un avion de ligne, la même brigade militaire ait de nouveau fait voler un hélicoptère trop près d'un avion de ligne en approche finale sur (Reagan Washington), a déclaré la sénatrice Maria Cantwell, principale représentante démocrate au sein de la commission du commerce.

"Cela se produit moins d'une semaine après que cette brigade a repris ses vols dans la région de la capitale nationale. Il est grand temps que le secrétaire Hegseth et la FAA accordent à notre espace aérien l'attention qu'il mérite en matière de sécurité et de sûreté", a-t-elle ajouté, faisant référence au secrétaire à la défense Pete Hegseth.

Republic Airways n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

L'aéroport est situé dans le nord de la Virginie, juste à côté de Washington, D.C., et à environ 4 miles (6,4 km) du Capitole, ce qui le rend populaire auprès des législateurs, des touristes et des résidents locaux.

En mars, la FAA a fermé définitivement une route principale et interdit l'utilisation de deux petites pistes de l'aéroport lorsque des hélicoptères effectuant des missions urgentes opèrent à proximité de l'aéroport.

Depuis 2021, 85 événements impliquant un quasi-accident potentiellement dangereux entre un hélicoptère et un avion ont été enregistrés - définis comme une séparation latérale inférieure à 1 500 pieds et une séparation verticale inférieure à 200 pieds, a déclaré en mars le National Transportation Safety Board (bureau national de la sécurité des transports).

Un certain nombre d'incidents récents à l'aéroport ont suscité l'inquiétude, notamment un incident survenu le 28 mars entre un vol Delta et un groupe de jets de l'armée de l'air ().

Airlines for America, un groupe représentant American Airlines et d'autres transporteurs américains, a demandé en mars à la FAA de réduire de façon permanente le trafic d'hélicoptères autour de l'aéroport. Le groupe a demandé à la FAA de suspendre certains itinéraires d'hélicoptères à proximité, avec des exceptions limitées aux urgences militaires ou médicales essentielles.

L'armée a également été critiquée pour avoir régulièrement désactivé un système de sécurité essentiel connu sous le nom d'ADS-B lors de missions d'entraînement dans la région de Washington.

La FAA étudie le trafic d'hélicoptères à proximité d'autres grands aéroports et a annoncé la semaine dernière des changements pour répondre aux problèmes de sécurité à Las Vegas.