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La croissance a calé en juillet dans la zone euro-PMI
information fournie par Reuters 24/07/2019 à 12:18

    * Les indices PMI suggèrent une croissance de 0,2% au T3
    * L'indice PMI manufacturier au plus bas depuis décembre
2012
    * L'optimisme à son plus bas niveau depuis près de cinq ans
    * Les PMI accentuent le recul de l'euro à la veille de la
BCE

 (.)
    par Jonathan Cable
    LONDRES, 24 juillet (Reuters) - La croissance du secteur
privé a marqué le pas en juillet dans la zone euro, sous le coup
d'une contraction qui s'est accentuée dans le secteur
manufacturier, et les indicateurs d'anticipation laissent
prévoir une nouvelle détérioration en août, selon les résultats
provisoires des enquêtes IHS Markit auprès des directeurs
d'achat.
    Le coup de mou est général avec des indices PMI inférieurs
aux attentes pour l'ensemble de la zone euro ainsi qu'en
Allemagne et en France, les deux principales économies du bloc
et les seules à publier des données préliminaires.
    La publication des indices "flash" de juillet intervient à
la veille de la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque
centrale européenne (BCE) qui devrait confirmer son intention de
réduire encore son taux des dépôts, déjà négatif, afin de
relancer la croissance et l'inflation.  
    L'indice PMI composite d'IHS Markit, considéré comme un
baromètre fiable de la croissance dans la zone euro, a reculé à
51,5 en version préliminaire ce mois-ci contre 52,2 en juin, se
rapprochant ainsi de la barre de 50 qui sépare croissance et
contraction.
    Les économistes interrogés par Reuters l'attendaient en
moyenne à 52,1.
    "Si cette publication est prise au sérieux par la Banque
centrale européenne à sa réunion de demain, elle pourrait la
pousser à agir vite", estime Bert Colijn chez ING. "C'est un
premier aperçu important de la croissance au troisième trimestre
et il n'est pas bon."
    Sur 67 économistes interrogés par Reuters, cinq seulement
s'attendent à une baisse de taux dès jeudi.
    Les indices PMI inférieurs aux attentes et les spéculations
sur un assouplissement de la politique monétaire de la BCE ont
fait tomber l'euro à un plus bas de deux mois face au dollar
mercredi.
    
    CROISSANCE DE 0,2% AU T3, PEUT-ÊTRE 0,1%
    Les données d'IHS Markit suggèrent une croissance de 0,2%,
voire de 0,1%, au troisième trimestre dans la zone euro, soit
bien moins que la prévision de 0,3% des économistes interrogés
par Reuters.
    L'indice PMI manufacturier est tombé à 46,4, son plus bas
niveau depuis décembre 2012, contre 47,6 en juin. Les
économistes l'attendaient stable.
    Le sous-indice qui mesure la production, une composante qui
entre dans le calcul du PMI composite, a reculé à 47,0, au plus
bas depuis avril 2013, contre 48,5 en juin.
    Dans les services, l'indice PMI s'est à peu près maintenu à
53,3, comme attendu par les économistes, contre 53,6 en juin.
    L'écart entre le PMI manufacturier et son équivalent des
services atteint ainsi près de sept points, ce qui ne s'était
plus vu depuis 2009, notent les économistes.
    "L'enquête PMI dans la zone euro dépeint une situation
toujours plus inquiétante dans le secteur manufacturier mais en
même temps le secteur des services continue de défier les lois
de la gravité", observe Jan von Gerich chez Nordea.
    "La divergence entre les deux secteurs est inhabituellement
large. La question est de savoir combien de temps les services
pourront continuer de croître alors que la contraction
s'accentue dans le secteur manufacturier", confirme Chris
Williamson, le responsable des enquêtes PMI chez IHS Markit.
    En Allemagne, l'indice PMI manufacturier est tombé ce
mois-ci à 43,1, au plus bas depuis juillet 2012, alors que celui
des services n'a que légèrement reflué à 55,4 contre 55,8. Les
économistes attendaient respectivement 45,2 et 55,3.
 
    En France, l'indice PMI du secteur manufacturier a aussi
baissé plus fortement que prévu pour s'établir à 50,0 en
première estimation contre 51,6 attendu et 51,9 en juin.
    L'indice des services a reculé pour sa part à 52,2, contre
52,6 prévu et 52,9 en juin.  
    Dans l'ensemble de la zone euro, la demande pour les biens
manufacturés a connu sa deuxième plus forte baisse en six ans et
les sites de production ont dû s'appuyer sur leurs commandes
plus anciennes pour continuer de tourner. Le sous-indice
mesurant les commandes en instance est tombé à un plus bas de
sept ans de 43,3, contre 45,5 en juin.
    Les prestataires de services ont été confrontés à un
ralentissement de la demande et ont réduit les embauches. Le
sous-indice de l'emploi a reflué à 53,5 contre 54,2.
    Le sous-indice de la production future, qui mesure les
anticipations des chefs d'entreprise, a fléchi à 58,5, son plus
bas niveau depuis octobre 2014, contre 59,2 en juin.       

 (Véronique Tison pour le service français, édité par Marc
Joanny)
 

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