PARIS, 16 novembre (Reuters) - La coalition internationale engagée au Levant n'était "pas pour" l'arrangement entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et l'Etat islamique à Rakka, accord qui aurait permis la fuite de combattants de l'EI, mais la présence de civils interdisait des frappes, a dit jeudi le porte-parole de l'état-major français. La BBC a révélé lundi que cet "arrangement", scellé en octobre pour la prise de la ville syrienne de Rakka, avait permis l'évacuation de plusieurs dizaines de combattants de l'EI armés parmi les civils, sous l'oeil des Occidentaux. Selon la radio-télévision britannique, un témoin a fait état de Français parmi les fuyards. Un présumé djihadiste français interrogé par la BBC affirme que des Français "sont repartis pour la France mener de nouvelles attaques". Plusieurs attentats ont été organisés depuis l'ex-capitale autoproclamée du "califat" en Syrie, dont ceux du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. "La coalition n'était pas pour (...) un arrangement qui permettait à des terroristes de Daech d'échapper aux poursuites. C'est assez clair", a réagi le colonel Patrik Steiger lors d'un point de presse, précisant que la coalition n'avait été ni "impliquée" ni "concernée" par les négociations. "Il y a un arrangement local qui a été décidé par le Conseil civil de Rakka, l'autorité en charge de la gouvernance de la ville, les FDS et Daech. (...) Le filtrage de ces personnes était assuré par les Forces démocratiques syriennes", a-t-il détaillé. Sur les 3.500 civils évacués, il y aurait "300 combattants de Daesh qui auraient bénéficié de ce convoi", a reconnu le colonel Steiger, sans préciser si des combattants étrangers faisaient partie de ce groupe. Mi-octobre, un membre du Conseil civil de Rakka avait reconnu que des djihadistes avaient quitté la ville lors de son évacuation mais qu'aucun n'étranger n'était parmi eux. Le convoi a pris ensuite la direction des zones de combat, selon les autorités françaises, surveillé par des drones de la coalition. "L'imbrication des terroristes de Daech avec la population ne permettait pas de réaliser de frappes. Si l'opportunité s'était présentée, ça aurait été fait", a dit le porte-parole de l'état-major. Mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'était voulu rassurant au sujet de possible "revenants" parmi ces fuyards. (Cyril Camu, édité par Sophie Louet)
La coalition n'était "pas pour" l'accord FDS-EI à Rakka, dit Paris
information fournie par Reuters 16/11/2017 à 14:50
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer