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La Chine accuse la plus forte baisse de ses exportations en 2 ans
information fournie par Reuters 14/01/2019 à 11:17

    * Baisse inattendue des exportations et des importations
    * Repli de 4,4% des exportations (consensus +3,0%)
    * Baisse de 7,6% des importations (consensus +5,0%)
    * L'excédent chinois avec les USA au plus haut depuis 2006
    * Ces chiffres ont pesé sur les Bourses chinoises

 (Actualisé avec importations minerai fer et soja, commentaire)
    par Yawen Chen et Martin Quin Pollard
    PÉKIN, 14 janvier (Reuters) - Les exportations chinoises ont
connu leur plus net recul en deux ans en décembre et les
importations ont baissé aussi, laissant présager une poursuite
du ralentissement de l'économie de la Chine en 2019 et une
dégradation de la demande mondiale. 
    Les statistiques officielles publiées lundi montrent aussi
que la Chine a enregistré en 2018 un excédent commercial au plus
haut depuis plus d'une décennie avec les Etats-Unis, ce qui
pourrait inciter Washington à faire monter la pression dans le
conflit commercial avec Pékin. 
    Le ralentissement chinois a déjà commencé à exercer un
impact négatif sur les ventes de produits allant des iPhone aux
voitures, forçant des entreprises comme Apple  AAPL.O  ou Jaguar
Land Rover à revoir leurs prévisions financières à la baisse.
    Les statistiques commerciales décevantes suggèrent que
l'économie chinoise a peut-être perdu encore plus de son
dynamisme en fin d'année que prévu, malgré une série de mesures
de relance mises en oeuvre ces derniers mois allant d'une
augmentation des dépenses d'infrastructures aux baisses
d'impôts.
    Certains analystes avaient déjà prédit que Pékin pourrait
devoir accentuer et accélérer sa politique d'assouplissement
monétaire et ses mesures de relance cette année à la suite de
l'annonce début janvier d'une contraction de l'activité
manufacturière du pays en décembre.  
    
    PAS D'EMBELLIE ATTENDUE
    Les exportations de Chine ont reculé de 4,4% sur un an au
mois de décembre, leur plus forte baisse depuis deux ans, face à
une baisse de la demande sur ses grands marchés, alors que les
analystes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 3%. 
    Les importations chinoises ont elles aussi nettement
ralenti, à 7,6% en rythme annuel, leur plus forte baisse depuis
juillet 2016, alors que les analystes s'attendaient à une
progression de 5%.
    "La croissance des exportations a diminué plus que prévu
avec le ralentissement de la demande mondiale et l'impact de
l'augmentation des droits de douanes américains. La croissance
des importations a elle aussi fortement baissé en raison d'un
ralentissement de la demande intérieure. Nous nous attendons à
ce que les deux restent faibles dans les prochains trimestres",
écrit Capital Economics dans une note.
    "Sachant qu'il est peu probable que la politique
d'assouplissement monétaire freine la baisse de l'activité
économique du pays avant le second semestre, la croissance des
importations devrait rester morose."
    L'excédent commercial chinois s'est établi à 57,06 milliards
de dollars (49,75 milliards d'euros) le mois dernier, contre
44,71 milliards de dollars en novembre et alors que les
analystes attendaient un excédent de 51,53 milliards.
    
    FIN DE L'EFFET D'ANTICIPATION
    L'excédent commercial avec les Etats-Unis, à l'origine de la
guerre commerciale entre les deux pays, s'est réduit en
décembre, à 29,87 milliards de dollars contre 35,54 milliards en
novembre, mais il a augmenté de 17,2% sur l'ensemble de l'année
2018, à 323,32 milliards de dollars, son plus haut niveau depuis
2006, selon les calculs de Reuters.
    Cet excédent est à comparer avec 275,81 milliards en 2017.
    Le président américain a imposé des droits de douane sur des
centaines de milliards de dollars d'importations chinoises pour
contraindre Pékin à modifier toute une série de pratiques, de
ses subventions à l'industrie jusqu'au piratage, en passant par
la propriété intellectuelle. Pékin a répliqué par ses propres
droits de douane sur des importations de biens américains. 
    Néanmoins, les exportations chinoises avaient étonnamment
bien résisté à la guerre des tarifs, peut-être parce que les
entreprises ont accéléré leurs livraisons en anticipation de
nouveaux droits de douanes plus élevés.
    Les exportations chinoises ont augmenté de 9,9% sur
l'ensemble de l'an dernier, leur meilleure performance depuis
sept ans, tandis que les importations ont progressé de 15,8%.
    Mais les mauvais chiffres de décembre suggèrent que l'effet
anticipation s'estompe progressivement et qu'après plusieurs
mois de baisse des commandes, un nouveau ralentissement des
exportations chinoises est à attendre dans les mois à venir.
    De nombreux entrepôts aux Etats-Unis sont déjà encombrés de
produits chinois que les distributeurs américains ont importé en
catastrophe avant la mise en vigueur des droits de douanes.
    
    CHUTE DES IMPORTATIONS DE GRAINES DE SOJA
    Les exportations de produits chinois aux Etats-Unis ont
baissé de 3,5% en décembre tandis que les importations en
provenance des Etats-Unis ont chuté de 35,8% sur le mois.     
    Les exportations de minerai de fer de la Chine ont reculé de
1% en 2018, leur première contraction depuis 2010, tout en
restant au-dessus du milliard de tonnes, à 1,064 milliard, selon
les chiffres des douanes. 
    Les importations chinoises de graines de soja ont quant à
elle chuté de 40,1%, en baisse pour la première fois depuis
2011, alors que Pékin a cessé d'acheter ce produit auprès des
Etats-Unis en raison du différend commercial en cours.
    Les marchés chinois - et l'ensemble des marchés mondiaux
dans la foulée - ont perdu du terrain en réaction aux chiffres
inférieurs aux attentes de la balance commerciale, qui soulèvent
des craintes d'un ralentissement plus marqué à venir de la
croissance mondiale. 
    La Bourse de Shanghai  .SSEC  a reculé de 0,71%, l'indice
CSI 300  .CSI300  des grandes capitalisations de Chine
continentale a perdu 0,87% et la Bourse de Hong Kong  .HSI  a
abandonné 1,38%, tandis que Tokyo était fermé en raison d'un
jour férié.
    En Europe, le CAC 40 parisien  .FCHI  perd 0,95% et l'indice
paneuropéen Stoxx 600  .STOXX  recule de 0,87% vers 10h15 GMT,
avec un recul du secteur luxe, qui dépend beaucoup du marché
chinois. LVMH  LVMH.PA , Kering  PRTP.PA  et Hermes  HRMS.PA 
perdent autour de 2% à 3% et Prada  1913.HK  a chuté de 4,79% à
Hong Kong.  
    "La croissance publiée des exportations suggère aussi que la
récente hausse du yuan devrait être de courte durée, que Pékin
sera peut-être plus encline à trouver un accord commercial avec
les Etats-Unis et que les responsables politiques devront
prendre des mesures plus agressives pour stabiliser la
croissance du PIB", ont indiqué les analystes de Nomura.
    Le gouvernement chinois pense fixer un objectif de
croissance de 6% à 6,5% du produit intérieur brut pour cette
année - qui devrait être dévoilé en mars - alors que celui de
2018 était "de l'ordre de" 6,5%, ont déclaré vendredi des
sources à Reuters.  
    

 (Juliette Rouillon pour le service français, édité par Blandine
Hénault)
 

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