
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )
La Bourse de Paris a nettement grimpé mardi, les investisseurs saluant la possibilité d'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine, après que Donald Trump a rencontré les deux dirigeants ces derniers jours.
Le CAC 40 a pris 1,21% à 7.979,08 points, en hausse de 95,03 points. La veille, l'indice vedette de la Bourse de Paris avait reculé de 39,40 points (-0,50%) à 7.884,05 points.
Les investisseurs scrutent les conséquences de la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à Washington, après celle en fin de semaine dernière en Alaska avec Vladimir Poutine, sur un potentiel processus de paix en Ukraine.
"Il y a davantage d'optimisme sur la possibilité d'atteindre la paix en Ukraine", commente Susannah Streeter, de Hargreaves Lansdown, même si "la prudence demeure quant à l'issue de cette guerre d'usure".
Dans un entretien à la chaîne américaine NBC News, le président français Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix.
Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi M. Macron sur LCI, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" vis-à-vis de la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation".
"Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale" avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré le chef d'Etat ukrainien à la presse.
La France et le Royaume-Uni réunissent ce mardi en visioconférence la "coalition des volontaires", une trentaine de pays essentiellement européens, sur les garanties de sécurité au centre des discussions pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Les investisseurs ont aussi en ligne de mire le discours en fin de semaine du président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, à l'occasion du colloque annuel des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming).
"Le marché a peu de doute" sur "une baisse des taux aux Etats-Unis en septembre", mais la "trajectoire par la suite" est "incertaine", relève Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM, interrogé par l'AFP.
Côté obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à dix ans a atteint 3,44%, contre 3,45% la veille en clôture.
Thalès en baisse
Les valeurs de la défense européenne ont chuté de concert mardi, le chef d'Etat ukrainien ayant précisé que Kiev avait offert de se fournir en armes américaines pour 90 milliards de dollars, le Financial Times évoquant lui un budget de 100 milliards financés par les Européens.
Si "le réarmement de l'Europe pour contrer la menace d’une nouvelle agression russe devrait continuer à soutenir les entreprises de défense", les "engagements des dirigeants européens" obtenus par M. Trump "pour acquérir davantage de matériel américain (donnent) l'avantage aux groupes américains", explique Susannah Streeter.
A Paris, Thales a terminé en baisse de 4,11% à 228,80 euros.
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