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La Bourse croit au potentiel du mariage Thales-Gemalto
information fournie par Reuters 18/12/2017 à 11:54

LA BOURSE CROIT AU POTENTIEL DU MARIAGE THALES-GEMALTO

LA BOURSE CROIT AU POTENTIEL DU MARIAGE THALES-GEMALTO

par Cyril Altmeyer

LA DEFENSE (Reuters) - Les investisseurs saluent lundi l'annonce d'un mariage entre Thales et Gemalto, qui comptent ainsi devenir les leaders du traitement et de la protection des données, le Graal commun des géants de la technologie et des industries comme l'aérospatiale et la défense.

L'équipementier Thales, qui a présenté dimanche une offre amicale de 4,8 milliards d'euros sur le spécialiste de la sécurité numérique, supérieure à celle d'Atos, non sollicitée, s'adjuge 7,68% à 92,91 euros à la Bourse de Paris à 11h30, tandis que la SSII, qui a jeté l'éponge, cède 0,86% à 127,5 euros.

Gemalto prend 5,36% à 49,345 euros, encore en dessous du prix de 51 euros coupon attaché proposé par Thales, une offre largement au-dessus des 46 euros proposés par Atos.

Patrice Caine, PDG de Thales, a dit lors d'une conférence de presse avoir eu des contacts informels depuis plusieurs mois avec Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, qui a rejeté mercredi une offre d'Atos présentée fin novembre.

"En termes d’ADN, les deux entreprises se ressemblent beaucoup plus. Pour l’emploi, c’est beaucoup mieux aussi, ils gardent tous les employés et le prix est meilleur", a dit Richard-Maxime Beaudoux, analyste chez Bryan Garnier.

Ce n'est pas qu’un deal financier, au contraire du coup tenté par Atos par opportunisme, a-t-il ajouté.

"Gemalto n'est pas du tout une opération de diversification pour Thales, c'est notre jardin", a souligné Patrice Caine aux analystes.

DES CARTES SIM POUR OBJETS CONNECTÉS

Thales est déjà très présent dans la cybersécurité et les contrats avec les gouvernements, deux activités clés de Gemalto, et les cartes eSIM, des cartes SIM intégrées dans divers appareils connectés comme les drones ou les voitures connectées, fait tout à fait partie de la stratégie de Thales.

L'équipementier a fait savoir qu'il avait d'ailleurs l'intention de conserver toutes les activités de Gemalto, y compris les cartes SIM, répondant à une inquiétude manifestée dimanche par les syndicats du groupe.

Mais le directeur général de Gemalto Philippe Vallée a souligné sur BFM Business que le plan de 288 suppressions de postes en France annoncé fin novembre serait bien réalisé.

Les syndicats ont dit espérer le retrait de ce plan dans le cadre du rachat par Thales, qui a proposé de donner accès aux salariés de Gemalto concernés à ses plans de mobilité interne et à ceux de sa filiale à 35% Naval Group (ex-DCNS).

Thales s'est en outre engagé à préserver l’emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu’à fin 2019.

SAISIR D'AUTRES OPPORTUNITÉS

Thales, qui estime avec Gemalto pouvoir devenir le numéro deux mondial de la cybersécurité avec 4,2 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) de chiffre d'affaires, juste derrière l'américain Symantec, n'anticipe pas de problème antitrust majeur ni de difficultés concernant les autorisations liées aux investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS).

Thales a multiplié les acquisitions aux Etats-Unis ces dernières années, afin de se renforcer dans la connectivité avec LiveTV, dans la protection des données avec Vormetric, et dans le "big data" avec Guavus.

Patrice Caine a souligné que Thales, qui affichait une trésorerie nette de 2,294 milliards d'euros au 30 juin, conservait de la flexibilité financière pour saisir d'autres opportunités d'acquisitions après le rachat de Gemalto.

La relution du bénéfice par action approcherait 25% en prenant en compte les synergies tirées du rachat de Gemalto, a estimé le directeur financier de Thales Pascal Bouchiat.

Il a dit n'entrevoir de possibles "synergies négatives" et problèmes antitrust que dans l'activité de sécurité des entreprises, mais dans une mesure limitée.

Dassault Aviation, premier actionnaire industriel de Thales avec 25%, prend 2,42% en Bourse à 1.335 euros, tandis que Worldline, division de paiement cotée d'Atos, s'adjuge 6,26% 40,38 euros, les analystes ayant craint qu'elle ne soit cannibalisée par une acquisition de Gemalto par sa maison mère.

(Avec Mathieu Rosemain, édité par Dominique Rodriguez)

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