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La BCE "très préoccupée" par l'impact du coronavirus
information fournie par Reuters 27/02/2020 à 14:51

 (Actualisé avec autres déclarations de Schnabel et propos de
Knot)
    LONDRES/AMSTERDAM, 27 février (Reuters) - La Banque centrale
européenne (BCE) est "très préoccupée" par l'épidémie de
coronavirus qui pourrait avoir un impact plus important sur la
croissance économique que l'épidémie de Sras de 2002-2003, ont
déclaré jeudi plusieurs membres du directoire de l'institut
monétaire. 
    "Nous sommes tous très préoccupés par ce qui se passe
actuellement en ce qui concerne la propagation du coronavirus",
a dit Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, lors d'un
discours à Londres.
    "Nous savons que cela crée vraiment des incertitudes de
grande ampleur, pour  les perspectives de croissance mondiale
mais aussi bien sûr pour les perspectives pour la zone euro",
a-t-elle ajouté.
    "Mais ce que nous avons vraiment besoin de comprendre quand
on élabore une politique monétaire, c'est quelles sont les
implications potentielles à moyen terme et pour le moment c'est
flou."
    L'épidémie de coronavirus, apparu en décembre en Chine,
devrait avoir un impact sur l'économie mondiale plus important
que celle du Sras, qui était aussi partie de Chine fin 2002, a
prévenu pour sa part Klaas Knot dans un discours à Amsterdam.
    "S'il est trop tôt pour mesurer précisément l'impact de
cette pandémie, on peut dire sans hésiter que l'effet sur
l'économie mondiale sera plus important", a déclaré le président
de la banque centrale néerlandaise, perçu comme un "faucon" au
sein du conseil des gouverneurs de la BCE.
    
    POINT D'INVERSION
    "Le Sras a eu des répercussions sur l'économie mondiale, en
effaçant 40 milliards de dollars des marchés boursiers mondiaux.
Mais depuis l'apparition du Sras, la Chine est passée de la
sixième à la deuxième place économique mondiale", a ajouté Klaas
Knot, Le nouveau coronavirus s'est répandu dans plusieurs pays
d'Europe, notamment en Italie, faisant craindre un
ralentissement voire une paralysie de certains secteurs
économiques en raison des mesures prises pour tenter d'endiguer
l'épidémie.
    Les marchés monétaires ont commencé à intégrer dans leurs
cours la probabilité d'une nouvelle baisse de 10 points de base,
d'ici la fin de l'année, du taux de dépôt de la BCE, déjà
négatif à -0,5%.
    Le niveau à partir duquel les réductions de taux d'intérêt
pourraient commencer à faire plus de mal que de bien à
l'économie n'est toujours pas clair dans la zone euro, a déclaré
jeudi Isabel Schnabel.
    La BCE a abaissé son taux de dépôt à -0,5 % en septembre
dernier et certains économistes affirment qu'il est maintenant
proche d'un point d'inversion où les réductions n'ont plus
d'impact bénéfique sur l'économie.
    "Le concept de taux d'inversion est utile et nous montre si
nos outils nuisent au mécanisme de transmission", a déclaré
Isabel Schnabel.
    "Le taux d'inversion n'est pas un chiffre (...) Il bouge
tout le temps", a-t-elle déclaré, ajoutant que la récente
décision de la BCE d'instaurer un taux de dépôt à paliers avait
créé une marge de manoeuvre supplémentaire.

 (David Milliken, Dhara Ranasinghe et Bart Meijer, version
française Bertrand Boucey et Blandine Hénault, édité par
Jean-Michel Bélot)
 

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