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La BCE pourrait accélérer son plan de relance en 2016
information fournie par Boursorama 06/01/2016 à 11:11

La BCE pourrait vouloir accélérer son plan de relance cette année.

La BCE pourrait vouloir accélérer son plan de relance cette année.

En décembre dernier, la BCE avait déçu en modifiant marginalement les modalités de son plan de relance (« quantitative easing »), sans augmenter le montant mensuel de ses rachats d'actifs. Alors que l'inflation reste toujours très faible, la BCE pourrait vouloir faire un geste supplémentaire.

L'inflation en zone euro n'a été que de 0,2% en 2015 d'après les données d'Eurostat publiées mardi 5 janvier. Les prix du pétrole, qui ont poursuivi leur chute cette année, sont l'une des principales causes de la faiblesse de ce chiffre. Hors prix de l'énergie, l'inflation « core » (ou « sous-jacente ») en zone euro a en effet été de 0,9% cette année, un chiffre légèrement plus élevé.

Le phénomène est particulièrement criant en Allemagne, où l'inflation a été négative en décembre par rapport à novembre (-0,1%) alors que les attentes étaient positives (+0,2%).

Quel que soit le chiffre retenu, l'inflation en zone euro reste encore bien loin de l'objectif poursuivi par la Banque Centrale Européenne (BCE). Celle-ci cherche en effet à faire remonter l'inflation en zone euro à un taux « inférieur mais proche de 2% », selon une formule définie dès sa création en 1998.

Relire : « Pourquoi nos économies ont-elles besoin - de plus - d'inflation ? » (Cercle des économistes)

C'est notamment pour cela que la BCE a décidé de mettre en place un plan de relance économique début 2015, censé provoquer une hausse de l'inflation grâce à une forme de création monétaire. Pour ce faire, la BCE achète des quantités industrielles d'actifs (notamment des obligations d'Etats) sur les marchés financiers, à hauteur de 60 milliards d'euros par mois : il s'agit du « quantitative easing », qui se poursuivra jusqu'en 2017.

Pourtant, neuf mois après le lancement de ce plan de relance, l'inflation tant attendue ne pointe toujours pas le bout de son nez. C'est pour cette raison que Mario Draghi, président de la BCE, a annoncé en décembre dernier une prolongation du plan de rachats d'actifs européen, ainsi que l'élargissement du spectre de ses rachats d'actifs. Ceux-ci comprennent désormais des dettes de « collectivités régionales » en plus des obligations souveraines et d'autres actifs à rendement fixe.

Cette annonce n'avait pas suscité l'enthousiasme des opérateurs, qui s'attendaient à davantage d'ambition de la part de Mario Draghi, avec l'annonce d'une augmentation des montants mensuels de rachats d'actifs.

Si cette annonce n'est pas venue en décembre, il n'est pas impossible qu'elle survienne en 2016. La BCE pourrait en effet sortir les quelques atouts tant attendus pour augmenter ses chances d'atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé. Une telle annonce serait très probablement favorable, du moins à court terme, à l'évolution des marchés européens.

Reste à savoir si cette méthode serait vraiment capable de provoquer un retour de l'inflation. Jusqu'ici, les résultats obtenus avec le « quantitative easing » ont été très faibles.

À noter qu'en termes de croissance, la zone euro n'a plus tellement besoin de relance supplémentaire. La croissance économique de la région en 2015, dont les chiffres définitifs seront publiés dans les mois à venir, est estimée à 1,6% par la Commission européenne. Si le chiffre n'est pas exceptionnel, il reste tout de même plutôt bon. Pour rappel, en 2012, le même chiffre était négatif (récession économique).

La BCE a cependant les yeux davantage tournés vers les chiffres de l'inflation que vers ceux de la croissance du PIB. La « reprise » qui s'observe progressivement en Europe restera donc insatisfaisante aux yeux de la banque centrale tant que l'inflation n'atteindra pas l'objectif prévu. La probabilité d'une accélération du « quantitative easing » cette année est donc élevée. Reste à savoir quand.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

12 commentaires

  • 06 janvier 12:47

    les entreprises françaises ne sont déjà pas assez compétitives avec les salaires actuels, alors qu'est-ce que ça serait avec des salaires plus élevés ...


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