La baisse des taux d'intérêt incite les investisseurs à miser sur les énergies renouvelables, qui ont été mises à mal

information fournie par Reuters •30/01/2024 à 13:37

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))

(Clarifie la date des résultats d'Orsted au paragraphe 20 en ajoutant les mots "la semaine prochaine") par Danilo Masoni

Les actions du secteur de l'énergie propre pourraient bénéficier d'un regain d'énergie bien nécessaire cette année, car les paris sur les baisses de taux d'intérêt éclaircissent leurs perspectives après des sorties record de cet ancien point chaud de l'ESG.

Les dépassements de coûts, les goulets d'étranglement au niveau de l'approvisionnement et les problèmes de financement ont affecté les projets éoliens et solaires à fort taux d'endettement, mais les valorisations plus avantageuses commencent à attirer les investisseurs à la recherche de bonnes affaires.

L'iShares Global Clean Energy ETF ICLN.O , l'un des principaux fonds d'actions sur les énergies renouvelables, a perdu un tiers de sa valeur au cours de l'année écoulée, alors que les actions mondiales ont progressé de 16 %.

"Les énergies renouvelables ont retrouvé des valorisations qui sont nettement plus attrayantes, même à moyen terme", a déclaré Gilles Guibout, responsable de la stratégie des actions européennes chez AXA Investment Partners.

"Nous voyons qu'il y a de la croissance, et maintenant que les taux ont atteint leur maximum, c'est un segment qui peut être intéressant. Les rendements ne seront pas énormes, mais ils sont visibles dans les entreprises bien gérées", a déclaré M. Guibout.

M. Guibout a déclaré qu'il pourrait augmenter son exposition aux énergies renouvelables "ici et là" sans révolutionner les portefeuilles.

D'importantes attributions de contrats aux États-Unis en décembre, qui devraient permettre à Vestas Wind VWS.CO de dévoiler un chiffre d'affaires trimestriel record lors de la publication de ses résultats la semaine prochaine, ont alimenté un certain optimisme après l'annulation de projets l'année dernière.

D'autres investisseurs se sont également montrés optimistes, en se fondant sur les perspectives de croissance séculaire du secteur et sur l'anticipation d'une baisse des taux d'intérêt.

S'exprimant à Davos, en Suisse, au début du mois, le directeur général du fonds souverain norvégien , qui pèse 1 500 milliards de dollars, a déclaré à Reuters qu'il ne serait pas surpris d'assister à un retour des valorisations de certaines énergies renouvelables.

Hertta Alava, stratégiste chez Nordea à Helsinki, prévoit une meilleure année pour les valeurs renouvelables, mais a déclaré qu'un soutien politique et des autorisations plus rapides étaient nécessaires pour respecter les engagements de la COP28.

"Nous voyons les investissements s'accélérer, ce qui devrait également profiter aux actions liées à l'énergie propre", a-t-elle déclaré.

L'indice MSCI Global Alternative .dMIWD000IdNUS se négocie avec une décote de 21 % par rapport à sa valorisation moyenne sur 12 ans, selon les données du LSEG.

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES À L'ASSAUT DU MARCHÉ

Pourtant, le chemin pour regagner la confiance du marché reste semé d'embûches.

On craint que si Donald Trump remporte l'élection présidentielle américaine en novembre, il n'abroge l'Inflation Reduction Act (IRA), ce qui pourrait mettre en péril les investissements dans les énergies renouvelables aux États-Unis.

Jefferies a déclaré qu'un tel revirement était peu probable. Elle s'attend à ce que l'administration Trump donne la priorité aux réductions d'impôts, notamment parce que certains partisans républicains souhaitent conserver les crédits IRA.

En Allemagne, les investisseurs sont également sur les dents. Les retards dans le financement gouvernemental promis pour l'industrie pourraient forcer le fabricant de panneaux solaires Meyer Burger MBTN.S à fermer son usine allemande déficitaire , à moins que Berlin n'apporte sa contribution.

Compte tenu de ces incertitudes, des gestionnaires de portefeuille tels qu'Andrea Scauri, de la société luxembourgeoise Lemanik, se tiennent à l'écart.

"Il y a encore beaucoup de dépréciations dans ces bilans qui n'ont pas été faites. D'éventuels événements exceptionnels pourraient obliger les entreprises à se recapitaliser", a-t-il déclaré.

Toutefois, M. Scauri a souligné que les fusions et les acquisitions pourraient rendre les énergies renouvelables plus intéressantes. Orsted ORSTED.CO est confronté à des questions sur la nécessité d'une augmentation de capital, et les médias allemands ont rapporté que le producteur d'électricité RWE

RWEG.DE avait étudié la possibilité d'un regroupement.

Le développeur danois de projets éoliens pourrait fournir des indices lors de la publication de ses résultats mercredi prochain. Vestas publiera également ses résultats finaux ce jour-là, de même que Siemens Energy ENR1n.DE .

En décembre, les fonds d'actions sur les énergies renouvelables ont enregistré un huitième mois de décollecte, les sorties du quatrième trimestre atteignant le chiffre record de 2,5 milliards de dollars, selon Lipper.

LA FÊTE DU NOUVEL AN

Mais il existe des moyens d'obtenir une exposition moins risquée. Les fonds diversifiés exposés aux entreprises d'efficacité énergétique pourraient être une option, a déclaré M. Alava de Nordea.

M. Guibout a indiqué que les investisseurs pourraient s'intéresser aux opérateurs de réseaux, tels que l'Italien Terna

TRN.MI et l'Espagnol Iberdrola IBE.MC , dont les activités réglementées sont moins volatiles que celles des pure players.

La plupart des investisseurs semblent s'accorder sur le fait que la forte sensibilité des valeurs énergétiques propres aux taux d'intérêt en fait un bon moyen de parier tactiquement sur les futures décisions de la Réserve fédérale.

Le secteur s'est redressé entre la fin décembre et le début janvier à mesure que les taux chutaient, mais les banquiers centraux ont repoussé les attentes trop optimistes de réduction des taux, ce qui a entraîné des prises de bénéfices.

Une enquête menée par Bank of America auprès de gestionnaires de fonds disposant de 589 milliards de dollars d'actifs a désigné les énergies renouvelables et les biotechnologies comme les principaux bénéficiaires des baisses de taux aux États-Unis.