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L'UE veut s'affranchir énergétiquement de la Russie d'ici 2027
information fournie par Reuters 11/03/2022 à 17:20

  • Plan de sortie de dépendance au gaz, pétrole et charbon russes
  • L'Ukraine "membre de la famille européenne", disent les 27
  • "Défendre la démocratie et nos valeurs a un coût", dit Macron

(Actualisé avec autres citations, détails)

VERSAILLES, Yvelines, 11 mars (Reuters) - Les dirigeants européens sont convenus d'oeuvrer à un plan de sortie de la dépendance fossile de l'UE à l'égard de la Russie à l'horizon 2027, avec une première étape mi-mai concernant le pétrole.

Dans une "Déclaration de Versailles" adoptée vendredi à l'issue d'un sommet de deux jours, les Vingt-Sept réaffirment leur soutien à l'Ukraine, membre de "la famille européenne" face à l'invasion russe, même si une adhésion n'est pas à l'ordre du jour.

"Nos amis ukrainiens sont pleinement membres de la famille européenne et nous allons nous engager et nous mobiliser pour renforcer les liens avec les Ukrainiens" a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, lors de la conférence de presse finale.

A ses côtés, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français Emmanuel Macron lui ont fait écho sans aller plus loin sur ce projet d'adhésion, qui concerne également la Géorgie et la Moldavie.

Dénonçant "la violence inouïe déployée par la Russie" en Ukraine, Emmanuel Macron a déclaré que le G7 annoncerait sous peu un nouveau train de mesures contre Moscou et que des "sanctions massives" pourraient encore être envisagées si l'agression de la Russie contre l'Ukraine se poursuivait.

Un groupe de travail, a précisé Ursula von der Leyen, va travailler à des projets pour mettre un terme à la dépendance énergétique de l'UE à l'égard de la Russie et arrêter des mesures de soutien aux foyers touchés par la hausse des prix de l'énergie.

L'objectif est de "mieux résister aux chocs de prix liés à ce contexte géopolitique", a expliqué le président français.

Ce plan "pour la sortie de la dépendance fossile à l'égard de la Russie", d'ici 2027, "suppose des investissements nouveaux, des équipements nouveaux, des stratégies en matière d'énergies renouvelables et de nucléaire", a-t-il dit.

"RIEN N'EST TABOU" EN MATIÈRE DE SANCTIONS, DIT MACRON

"Défendre la démocratie et nos valeurs a un coût", a-t-il souligné, ajoutant que les Européens assumeraient les conséquences de leurs choix, notamment en matière hausse de prix de l'énergie.

"Nous avons les moyens de porter des sanctions, de subir éventuellement le fruit des contre-sanctions et de protéger nos économies parce que nous avons cette force au plan national et au plan européen", a-t-il dit.

"Rien n'est interdit, rien n'est tabou, nous ferons tout ce que nous considérons comme étant efficace et utile pour stopper la Russie dans ce chemin d'agression", a dit Emmanuel Macron, qui a dit son intention de s'entretenir à nouveau avec Vladimir Poutine dans "les heures qui viennent", en lien avec le chancelier allemand, Olaf Scholz.

L'Europe et l'Afrique seront déstabilisées par cette crise sur le plan alimentaire, a encore souligné Emmanuel Macron, selon qui certains pays d'Afrique pourraient connaître des famines d'ici 12 à 18 mois. La Russie est le premier exportateur mondial de blé.

A lire aussi: Hausse des prix alimentaires et de la malnutrition en vue avec la guerre en Ukraine-FAO

Charles Michel a annoncé de son côté le déblocage d'une enveloppe supplémentaire de 500 millions d'euros pour venir en aide aux Ukrainiens.

La France "prendra sa part" à l'accueil des réfugiés, a dit Emmanuel Macron, alors que 2,5 millions de personnes ont déjà quitté l'Ukraine selon l'Onu, sur une population totale de 44 millions.

Selon des images satellites, les forces russes se réorganisaient vendredi au nord de Kiev après l'échec de leur offensive éclair contre la capitale ukrainienne. Des bombardements intensifs ont continué de cibler plusieurs villes de l'est de l'Ukraine, dont Kharkiv et Marioupol.

A lire aussi: SYNTHESE-La Russie réorganise ses troupes près de Kiev, l'UE prépare sa riposte

Le Haut-Commissariat des droits de l'homme des Nations unies a confirmé vendredi la mort de 564 civils en Ukraine, dont 41 enfants, depuis le lancement de l'offensive militaire russe le 24 février.

(Reportage Jan Strupczewski et Leigh Thomas, version française Sophie Louet et Elizabeth Pineau)

((paris.newsroom@reuters.com; Service Informations générales 01 49 49 53 68;))

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