L'Oréal est "prêt à considérer des discussions avec le groupe Armani comme le prévoit le testament de M. Armani", soit une prise de participation de 15% dans un premier temps, selon le directeur général du groupe de cosmétiques, Nicolas Hieronimus.

Nicolas Hieronimus, directeur général de L'Oréal, en août 2021, à Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )
Dimanche, L'Oréal a annoncé la plus grosse acquisition de son histoire, celle pour 4 milliards d'euros de la division beauté du groupe de luxe Kering.
"L'acquisition des activités beauté de Kering ne change en rien notre intention d'accompagner le groupe Armani", confirme Nicolas Hieronimus dans une interview au Figaro, "cela ne change rien non plus à nos capacités financières".
Le groupe présente mardi après clôture de la Bourse son chiffre d'affaires du troisième trimestre attendu en hausse de 1,5% à 10,4 milliards d'euros, selon le consensus d'analystes de Bloomberg.
Le directeur général a d'ailleurs envoyé un message au groupe Armani assurant que "ce partenariat avec Kering renforce L'Oréal Luxe dans l'ensemble de l'écosystème de la beauté et sera aussi bénéfique à Armani. Comme pour chacune de nos marques, une équipe dédiée continuera à s'occuper d'Armani".
L'Oréal possède en effet la licence beauté Armani dont les ventes se montent à 1 milliard d'euros.
Giorgio Armani, décédé le 4 septembre, a demandé à ses héritiers de céder "une participation de 15%" à un géant du monde de la mode comme LVMH, L'Oréal ou EssilorLuxottica "entre 12 et 18 mois après l'ouverture du testament".
L'actionnaire retenu aura ensuite la possibilité de prendre le contrôle du groupe, un des derniers restés indépendants dans le luxe, en acquérant entre 30 et 54,9% du reste du capital. Si cette vente - prévue trois à cinq ans après l'ouverture du testament - ne se réalisait pas, le styliste a demandé dans son testament que sa société soit cotée en Bourse.
"Nous n'avons pas vocation à être un opérateur de mode, et cela ne nous a pas empêchés de prendre une part minoritaire, autour de 10 %, de Jacquemus", rappelle Nicolas Hieronimus. "Nous pourrions réaliser cet investissement dans Armani seuls ou avec un partenaire", ajoute-t-il.
"Mon désir est que la mode Armani se développe et que son style se transforme, sous l'égide de son nouveau directeur général, Giuseppe Marsocci, que je connais bien", ajoute Nicolas Hieronimus.
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