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L'opérateur ferroviaire Italo vise l'Europe après son IPO
information fournie par Reuters23/01/2018 à 20:06

L'OPÉRATEUR FERROVIAIRE ITALO VISE L'EUROPE APRÈS SON IPO

L'OPÉRATEUR FERROVIAIRE ITALO VISE L'EUROPE APRÈS SON IPO

par Agnieszka Flak

ROME (Reuters) - L'opérateur ferroviaire Italo ambitionne d'exporter son modèle innovant en Espagne, en Allemagne et en France à la suite de son introduction en Bourse prévue en février, a dit à Reuters son cofondateur et président Luca Cordero di Montezemolo.

Italo, seul opérateur privé de trains à grande vitesse à être bénéficiaire en Europe, a connu une forte croissance en Italie grâce à ses prix attractifs et à la maîtrise de ses coûts rendue possible par ses ventes essentiellement réalisées en ligne.

"Dans les prochaines années, le ferroviaire sera très important en Europe et notre 'business model' peut être exporté très facilement", a déclaré Luca Cordero di Montezemolo dans une interview à Reuters.

Le secteur européen du transport ferroviaire, actuellement dominé par des compagnies nationales comme la Renfe en Espagne, Deutsche Bahn en Allemagne et la SNCF en France, sera en principe ouvert à la concurrence dans deux ans.

Selon le cabinet d'études TRA Consulting, le marché européen devrait représenter 27 milliards d'euros d'ici 2025, soit une croissance de 70%.

Italo, fondé en 2006, a mis six ans pour faire rouler son premier train et 10 ans pour réaliser ses premiers bénéfices face à l'opposition de la compagnie nationale Ferrovie dello Stato, qui a multiplié sans succès les recours contre cette concurrence nouvelle. Son arrivée sur le marché italien a permis d'augmenter la demande pour les trajets ferroviaires longue distance de 80%, tandis que le prix moyen des billets baissait de 40%.

Après l'IPO, le groupe lancera de nouvelles lignes en Italie, notamment la ligne Turin-Venise qui ouvrira en mai, puis préparera son expansion en Europe.

A cette fin Italo cherchera des partenaires et nouveaux investisseurs, y compris une banque locale, dont l'expertise lui sera précieuse pour comprendre les nouveaux marchés, a dit Montezemolo.

"Nous pensons regarder et avoir très bientôt des contacts dans au moins un ou deux pays", a dit l'ancien président de Ferrari et de Fiat, aujourd'hui âgé de 70 ans.

13 MILLIONS DE PASSAGERS EN 2017

L'IPO sera l'occasion pour Montezemolo, l'administrateur délégué Flavio Cattaneo et les autres actionnaires du groupe, qui avaient investi un milliard d'euros de fonds dans la start-up, de tirer les dividendes de leur entreprise.

"Nous vendons 40% pour récupérer une partie de notre investissement mais nous gardons 60% pour conserver une forte présence à l'avenir", a dit Montezemolo, qui fut aussi président de l'organisation patronale italienne Confindustria.

L'IPO, qui se fera sans émission d'actions nouvelles, est prévue pour février mais pourrait être décalée de quelques semaines en raison de la tenue des élections législatives italiennes le 4 mars.

Italo, contraint d'augmenter son capital en 2016 pour rester à flot, a depuis augmenté son chiffre d'affaires d'un tiers et publié pour 2017 un bénéfice d'exploitation en hausse de 64%.

Près de 13 millions de passagers ont voyagé dans ses trains rouges l'an dernier et la société vient d'en commander 17 autres à Alstom pour porter leur nombre à 42.

Flavio Cattaneo, qui conservera sa participation de 5% dans le capital, a dit souhaiter que la société soit valorisée comme un groupe d'infrastructures avec une base de coûts prévisible.

Ni Cattaneo ni Montezemolo n'ont voulu s'avancer sur une possible valorisation du groupe, qui pourrait être d'environ deux milliards d'euros d'après les termes d'un mandat de rachat d'actions approuvé la semaine dernière.

Une émission obligataire de 500 millions d'euros lancée l'an dernier a suscité une demande représentant quatre fois ce montant. Italo s'engage à verser sur les trois prochaines années des dividendes représentant entre 50 et 70% de son bénéfice net.

"Le marché déterminera le prix. Si on apprécie, on ira en Bourse, et si ce n'est pas le cas il n'y a aucune obligation", a dit Cattaneo lors de l'interview réalisée au siège de la société à Rome.

(Véronique Tison pour le service français)

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1 commentaire

  • 23 janvier21:30

    Cela ne serait pas dur de faire mieux et moins cher que la SNCF.. il suffit juste d’avoir envie de travailler.


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