VIENNE, 31 mai (Reuters) - L'Iran n'a pas été en mesure de fournir des explications sur des traces d'uranium transformé décelées sur plusieurs sites nucléaires non déclarés, déplore lundi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans un rapport trimestriel.
Il y a trois mois, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni avaient renoncé à soutenir une résolution promue par les Etats-Unis critiquant l'absence d'explications de l'Iran sur l'origine de ces particules, le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, ayant annoncé de nouvelles discussions avec Téhéran.
"Après de longs mois, l'Iran n'a pas fourni l'explication nécessaire pour la présence de particules de matériaux nucléaires sur aucun des trois sites où l'Agence a mené des (inspections) supplémentaires", peut-on lire dans le nouveau rapport de Rafael Grossi aux pays membres de l'AIEA, que Reuters a pu consulter.
Le directeur général de l'agence onusienne avait espéré pouvoir faire état de progrès avant la réunion du conseil des gouverneurs la semaine prochaine à Vienne.
L'Iran et six pays négocient depuis avril dans la capitale autrichienne pour tenter de remettre sur les rails le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais). Cet accord a été dénoncé en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, tandis que l'Iran a commencé à s'en affranchir dès 2019, en enrichissant notamment l'uranium au-delà du seuil autorisé.
(Francois Murphy; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)
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