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L'investissement dans les start-up françaises dépasse les dix milliards d'euros pour 2021
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/11/2021 à 12:59

Il s'agit d'un quasi-doublement par rapport à l'année passée, révèle le baromètre d'Avolta Partners. La performance française reste cependant dans la tendance européenne, voire légèrement inférieure.

Le robot Pepper au salon VivaTech à Paris, rendez-vous annuel consacré à l'innovation technologique et aux start-up . ( AFP / JOEL SAGET )

Le robot Pepper au salon VivaTech à Paris, rendez-vous annuel consacré à l'innovation technologique et aux start-up . ( AFP / JOEL SAGET )

L'investissement dans les start-up est en plein boom. Les levées de fonds dans la tech française ont d'ores et déjà dépassé la barre symbolique des dix milliards d'euros depuis le début de l'année, un quasi-doublement par rapport à l'année passée qui témoigne du climat d'optimisme, voire d'euphorie, dans le secteur du capital-risque.

Selon un baromètre hebdomadaire publié vendredi 26 novembre par la société de conseil spécialisée Avolta Partners, les investissements récents dans Leocare (98 millions d'euros) et Plug in Digital (70 millions d'euros) ont fait passer le total cumulé des levées de fonds à 10,15 milliards d'euros. En 2020 et 2019, le montant total des levées de fonds s'était élevé à respectivement 5,4 et 4,6 milliards d'euros, selon le décompte d'Avolta.

"Tout le monde a réalisé que le marché européen de la tech était complètement sous-investi" notamment par rapport à son homologue américain, expliquait il y a quelques jours lors d'une rencontre avec des journalistes Benoit Grossmann, l'un des dirigeants d'Eurazeo, qui figure parmi les poids lourds du capital-risque français. Pour Arthur Porré, l'un des dirigeants d'Avolta Partners, "il y a aujourd'hui un rattrapage en Europe de ce qui se passe depuis très longtemps aux États-Unis et en Chine". "Une manière d'investir très agressive pour créer des géants, qui vont prendre des parts de marché très importantes, voire (créer) un monopole et ensuite cueillir les fruits de cette stratégie", a-t-il expliqué.

La jeunesse de l'écosystème tech français

La performance française reste cependant dans la tendance européenne, voire légèrement inférieure, rappelle toutefois Arthur Porré. L'Allemagne, qui était à un montant levé semblable à la France en 2020, devrait tripler sa performance en 2021, tandis que la moyenne européenne devrait être d'un multiple de 2,5.

Cette légère sous-performance française n'est pas due à une moindre qualité des start-up et pépites françaises mais plutôt à la relative jeunesse de l'écosystème tech français, qui a démarré plus tard que ses voisins, selon les investisseurs. La France, par exemple, n'a pas encore vu d'anciennes start-up désormais devenues leaders confirmés s'introduire sur les marchés boursiers avec des valorisations de plusieurs milliards d'euros, explique ainsi Arthur Porré. Le Royaume-Uni, l'Allemagne et des pays plus petits comme la Suède ou les Pays-Bas ont, eux, déjà connu de telles opérations - appelées "sorties" - qui permettent aux fonds de recharger leurs batteries et de recommencer le cycle de l'investissement.

Mais des signes encourageants pour l'écosystème français sont apparus en 2021, comme l'introduction à la Bourse de Paris du spécialiste des droits musicaux Believe (capitalisation boursière d'environ 1,8 milliard d'euros) ou celle du champion français du cloud OVHCloud (capitalisation boursière de 3,8 milliards d'euros).

Les licornes potentielles se multiplient

Pour l'instant, la perspective d'un prochain retournement de tendance dans l'écosystème français parait plutôt improbable aux investisseurs. Les mises importantes "reflètent ce qui se passe dans nos vies, avec l'accélération de notre usage du digital tant dans nos vies professionnelles que personnelles", explique François Véron, l'un des dirigeants du fonds d'investissement Newfund. "Il y a plus de contacts numériques, plus de traces digitales, qui produisent plus d'informations exploitables, avec des machines qui tournent plus et sont meilleures parce qu'elles ont plus d'information", ajoute-t-il.

Benoit Grossmann, de son côté, met en avant la qualité croissante des entrepreneurs tech français. "Les prix des entreprises tech ont doublé, mais la qualité des entreprises a triplé ou quadruplé", affirme-t-il. "Aujourd'hui, on voit des sociétés qui deviennent de potentielles licornes (valorisation supérieure à un milliard de dollars) en quatre ou cinq ans, on n'aurait jamais imaginé ça il y a quelques années", indique-t-il également.

Arthur Porré souligne l'ambition croissante des entrepreneurs, accompagnés par un écosystème désormais rôdé. "Avant, les créateurs d'entreprises se disaient +si je vends ma boîte 20 millions, 30 millions, 50 millions... c'est très bien. Mais aujourd'hui, il y a pas mal d'entrepreneurs qui se disent dès la création 'je vais tout faire pour créer une boîte qui vaudra plus d'un milliard'", souligne-t-il.

2 commentaires

  • 29 novembre 14:21

    Paspil. Je suis bien d'accord avec vous : on dit qu'une start-up française a réussi seulement lorsqu'elle est rachetée par un fond ou une entreprise étrangers. Bref, ce sont les financiers qui gagnent quand la France y perd.


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