Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L'inflation US plaide pour une hausse des taux de 50 pdb de la Fed en mars
information fournie par Reuters 11/02/2022 à 12:02

par Ann Saphir et Lindsay Dunsmuir

11 février (Reuters) - La pression s'est accrue jeudi sur la Réserve fédérale (Fed) pour qu'elle adopte une position plus ferme face à l'inflation après l'accélération plus marquée que prévu des prix à la consommation, renforçant l'idée selon laquelle la banque centrale américaine était en retard sur la courbe de l'inflation.

L'indice des prix à la consommation a progressé de 7,5% sur un an janvier, du jamais vu depuis février 1982, nL8N2UL6XM ce qui a amené les traders à envisager une hausse de taux de 50 points de base (pdb) de la Fed.

Le rendement des Treasuries à dix ans a franchi jeudi pour la première fois depuis août 2019 le cap de 2% US10YT=RR , et le deux ans US2YT=RR a connu sa plus forte hausse depuis juin 2009.

L'évolution du marché et le fait que le président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, ait plaidé pour un relèvement des taux de 100 points de base d'ici juillet laissent à penser que le débat au sein de la Fed sur la vitesse et l'ampleur du resserrement monétaire ne fera que s'intensifier avant la prochaine réunion des 15 et 16 mars.

Jusqu'alors, les responsables de la Fed avaient largement résisté à l'idée d'une hausse de taux d'un demi-point de pourcentage, ce qui ne s'est pas vu depuis mai 2000.

"Je ne pense pas qu'une hausse de 50 points de base nous aide vraiment en ce moment", déclarait James Bullard le 1er février. Mais au vu de la nouvelle montée de l'inflation, celui-ci a immédiatement changé d'avis et s'est dit jeudi "radicalement" plus restrictif.

La probabilité d'une hausse de taux de 50 points de base en mars a augmenté de 33,7% à 94,7% en l'espace d'une semaine, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

Le mois dernier, la Réserve fédérale a laissé entendre qu'elle relèverait probablement ses taux d'intérêt en mars et réaffirmé son intention de mettre fin, en mars également, à ses achats d'obligations sur les marchés. nL8N2U65ZJ

Mais pour certains, la Fed est à bien des égards déjà en retard, avec une inflation au plus haut depuis 40 ans et un marché de l'emploi extrêmement tendu.

Les économistes de la Deutsche Bank ont déclaré qu'ils pensaient désormais que la Fed allait donner le coup d'envoi de son resserrement monétaire avec une hausse de 50 pdb le mois prochain.

Tim Duy, économiste pour SGH Macro Advisors, va plus loin en déclarant qu'il ne serait pas surpris de voir la Fed mettre fin dans les prochains jours aux achats d'obligations et augmenter ses taux.

"La Fed doit faire quelque chose de significatif pour établir ne serait-ce qu'un minimum de crédibilité sur l'inflation", a-t-il écrit dans une note.

Néanmoins, de nombreux économistes prévoient pour l'instant que la banque centrale s'en tiendra à des relèvements d'un quart de point de pourcentage.

Selon eux, au lieu de commencer par une forte augmentation, la Fed va simplement accélérer le rythme des hausses à venir ou réduire son bilan plus tôt et plus nettement.

La Fed craint d'effrayer les marchés financiers comme ce fut le cas en 2013 avec le "taper tantrum" provoqué par les propos du patron de la Réserve fédérale d'alors sur la possibilité d'un ralentissement des achats de titres. Ces déclarations, considérées comme un faux pas en matière de communication, avaient provoqué une envolée des rendements obligataire.

Selon les économistes, une hausse de 50 pdb en mars ne serait pas en soi préjudiciable à l'économie mais le signal envoyé sur l'orientation future de la politique pourrait l'être.

"Le marché passe de la perspective de cinq (hausses de taux de 25 pdb) à huit ou dix hausses. Vous risquez alors de provoquer un véritable durcissement des conditions financières", a déclaré Aneta Markowska, économiste en chef chez Jefferies.

En limitant les hausses de taux à 0,25%, la Fed pourrait mieux ajuster sa politique à la macroéconomie si jamais l'inflation reflue d'elle-même.

Ce scénario peut toujours se concrétiser si les chaînes d'approvisionnement se débloquent et si la pandémie de COVID-19 s'améliore, ce qui permettrait de réduire la pression sur les prix et sur le marché du travail sans qu'il soit nécessaire de procéder à de fortes hausses de taux.

Mais Narayana Kocherlakota, professeur d'économie à l'université de Rochester, connu pour ses positions accommodantes lorsqu'il était président de la Fed de Minneapolis, s'attend à des dissensions si la banque centrale ne va pas plus loin en mars.

L'inflation beaucoup plus élevée que prévu "mérite une réponse agressive", a-t-il fait valoir.

<^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ Fighting the Fed https://tmsnrt.rs/3oGPYWR Fighting the Fed interactive graphic https://tmsnrt.rs/35Y5XsR A rate hike for the ages? https://tmsnrt.rs/3JjwLlL A rate hike for the ages? https://tmsnrt.rs/3oBOsoD

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>

(Version française Laetitia Volga, édité par)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.